La Fluidité de la Maison - Par Jerry Sweeten Shaumbra Magazine, Décembre 2021
La Fluidité de la Maison
Shaumbra Magazine, Décembre 2021
Me voici au fond de la forêt au bord de la rivière. J'ai passé beaucoup de temps assis près du feu, à écouter le bruit de l'eau qui coule dans le lit de la rivière. Il y a beaucoup de leçons que le monde naturel m'enseigne. Les leçons élémentaires de l'eau, de la terre, du feu et de l'air. Par exemple, le son de l'eau est un chœur, car il y a beaucoup de voix dans la chanson venant de la rivière. Chaque pierre a un son unique à apporter lorsque l'eau se précipite sur elle. Certains sons sont constamment aigus, d'autres sont des notes basses et profondes. En regardant l'eau, il me vient une idée.
Tobias et Adamus ont utilisé l'image d'être assis sur un vélo. Toutes mes expériences dans le temps et l'espace arrivent en fait à un moi stationnaire. Je ne vais nulle part. J'ai toujours pensé que c'était une image un peu curieuse. À moins que le vélo n'ait des roues d'entraînement, il tombera sans l'action gyroscopique des roues qui tournent. Mon idée maintenant est que les pierres de la rivière sont immobiles dans le flux de l'eau qui se précipite sur elles. Et si chacun de nous est une pierre dans la rivière, nous apportons notre son au monde 3D à travers notre forme en réponse au flux. Car nous sommes tous uniques dans notre forme et dans la façon dont nous réagissons au flux d'énergie dans nos vies.
Mon moi humain a eu du mal à comprendre ce que signifie vraiment le flux qui vient à moi, alors je décide de me sentir dans cette métaphore. Je peux devenir le rocher immobile. J'écoute les voix de la rivière et j'en choisis une. Je suis la pierre qui émet ce son particulier. Je deviens la densité de la pierre, et je tends doucement la main vers la pierre qui, je crois, produit le son. J'honore son essence de pierre et demande la permission de mélanger ma conscience avec la sienne. Et j'écoute. Et j'attends.
Lorsque je tends ma conscience vers des êtres vivants, tels que des arbres, je peux sentir leur vibration vivante. La vibration des arbres change avec les saisons, mais reste plus interactive que celle de la pierre.
Je continue à écouter le son de l'eau. Il y a un accueil subtil pour venir être la pierre. Et je permets à ma conscience d'entrer dans la pierre. Au début, j'ai l'impression d'être dans un avion à réaction rugissant sans la verrière. L'eau se précipite comme l'air au-dessus d'un cockpit ouvert, menaçant de me faire sortir. C'est presque écrasant. Mais ensuite, je deviens la douceur de la pierre et je sens l'eau se déplacer sur moi comme une caresse. Le bloop et le gargouillement du son me remplissent. Je me sens en harmonie avec la pierre et le flux de l'eau, et un sentiment de plénitude m'envahit. Une vibration différente de celle des arbres, mais toujours aussi vivante et pleine.
Mon moi humain respire profondément dans le sentiment de cette plénitude. Le sentiment d'être à l'unisson, plein de sons et de vibrations. Et au fond de moi résonne le vrombissement de la connaissance. Une expérience sensuelle enrichissante qui est au-delà des mots. Une immobilité de pierre qui est pourtant pleinement dans le flux. Et dans cette expérience, je sais que c'est mon âme qui fournit une leçon précieuse pour que le moi humain puisse comprendre au niveau des sentiments ce que l'esprit/mental ne peut pas comprendre. Les larmes coulent. Des larmes de tristesse et de joie. Tristesse d'abandonner le besoin de l'esprit/mental de savoir logiquement. Joie de sentir l'unité avec ma propre âme. Ma connaissance me guide vers la compréhension de ce dont parlent Tobias et Adamus. Ces leçons de connaissance sont difficiles à décrire avec des mots, étant vécues/ expérimentées à un niveau de sentiment si profond.
Mais alors, à travers une crevasse qui s'ouvre au plus profond de moi, quelque chose change. Le craquement d'un ancien sceau. Une porte du coffre-fort s'ouvre brièvement avec un flash de lumière brillante. Les larmes de beauté se renouvellent. Puis, le flash disparaît et un profond sentiment de nostalgie m'envahit. La nostalgie de la maison. Pas un club de l'autre côté du voile, mais un désir éternel de connexion au-delà de tout ce que cet humain peut imaginer. Une douleur que j'embrasse à bras ouverts. D'une manière ou d'une autre, à travers les yeux de mon âme, j'ai eu un aperçu de la conscience pure, du JE SUIS. D'une manière ou d'une autre, cet humain est dans la création du chemin vers la maison. Lentement et doucement, l'intensité brillante de ce sentiment s'estompe.
Avec gratitude, je retire ma conscience de la pierre, de l'eau, et me détend doucement dans le corps assis près du feu. Je cligne des yeux pour faire disparaître les larmes tandis que le vent change de direction et que la fumée vient vers moi. Debout, je me dirige vers la rive et regarde les milliers de pierres qui composent le lit de la rivière. Et je ne pense pas seulement aux Shaumbra, mais à toute l'humanité à sa place dans le lit de la rivière, créant son son unique à ajouter au chœur planétaire. Et je ressens un émerveillement doux et apaisant pour ce que nous faisons ici dans ce monde 3D, sur cette planète appelée Terre.
Derrière moi, j'entends le feu s'effondrer. Des bûches partiellement brûlées ont roulé contre les pierres de l'anneau de feu. Ce qui était un feu est devenu une fosse de bûches couvertes de braises fumantes. À l'aide de mon tisonnier, je réarrange les bûches en un semblant de tas et le feu reprend vie. Le feu émet un woosh quand l'air est aspiré dans le noyau, et les braises recommencent à briller. Et une autre pensée me frappe.
J'ai considéré ce groupe de personnes qui se sont auto-identifiées comme Shaumbra. Chaque personne est souveraine en elle-même, comme les bûches individuelles du feu. Chaque personne est unique dans la façon dont sa bûche brûle. Certaines sont lentes et fumantes. D'autres brûlent vite et fort. Chacune change et se transforme. Chacune partage la chaleur de cette transformation avec le reste du monde. Chacune Rayonnant de lumière et de chaleur. Mais quand les bûches sont séparées, quand le tas de bûches s'écroule, le feu se réduit à des braises fumantes.
Soudain, j'ai l'impression que ma bûche a roulé loin du feu. Je m'arrête et me demande si j'invente tout ça. Mes joues sont encore humides, mais que s'est-il passé ici ? Mon esprit/mental, mon moi humain ressent un choc, comme s'il avait été victime d'un accident de voiture. Cette transformation planétaire n'est-elle qu'un fantasme? Je n'ai aucun cadre de référence pour ce qui vient de se passer. Mon humain n'a aucune qualité pour comparer cette intense expérience de conscience. Si tout est mon énergie, est-ce que j'invente tous les messages d'Adamus ? La connexion que je ressens avec les Shaumbra est-elle un rêve de fou ? Si je suis vraiment un être de lumière souverain, pourquoi ai-je besoin de quelque chose ou de quelqu'un d'autre ? Et je reçois ce coup de coude dans les côtes, ce coup de coude énergétique, qui m’a appris que mon âme veut être entendue. Et j'obtiens une réponse à mes questions.
Je n'ai besoin de personne, ni de quoi que ce soit d'autre, pour entrer dans mon chemin unique qui consiste à permettre à mon essence divine d'accéder à ce monde 3D que j'appelle la Terre. Cette douleur que je ressens pour la connexion intemporelle au plus profond de moi n'a rien à voir avec qui que ce soit d'autre. Ma bûche peut couver pendant des éons, alors que je crée ma voie unique. Le désir ardent m'attire vers la création de mon chemin du retour. Mais j'ai choisi de venir dans cette vie, en ces temps, avec de nombreuses personnes partageant les mêmes idées. J'ai trouvé mon chemin vers cette tribu de gens qui me comprennent. J'ai l'impression que je couve depuis cinq décennies, attendant le bon moment pour me joindre à d'autres couveurs (d'accord, un nouveau mot) afin de rayonner. Ai-je besoin des autres ? Non, je n'en ai pas besoin. Est-ce plus amusant avec les autres ? Oui c'est le cas.
Je regarde dans le feu. Il est vivant et a un flux d'air qui crée de la chaleur et un éclat de lumière vacillante. Le cœur profond du feu est une fournaise étincelante chauffée à blanc, la lueur du Merlin. Une brise se lève et la lueur s'intensifie, la lumière est déformée par des vagues de chaleur. Le feu respire et expire, libérant encore plus d'énergie. Les flammes vacillent et dansent joyeusement. De nombreux Shaumbra avec lesquels je communique sont des personnes intenses qui s'engagent individuellement à embrasser le chant de leur âme. Le feu semble une métaphore appropriée.
En écrivant ce message, je me retrouve dans mon propre flux. Écrire sous une forme convaincante m'aide à m'intégrer au fur et à mesure que je revis mes expériences. Je ressens ces expériences dans un état d'être calme et propice. Mais partager avec les autres est ma façon d'ajouter ma bûche fumante au feu. Que cette période soit pleine de lumière et de brillance.
Addendum : Depuis cette expérience avec la pierre, j'ai eu de nombreux moments où j'ai retrouvé le flux de la pierre de rivière. Ce souvenir est une sorte d'ancre à laquelle je peux revenir lorsque je suis distrait ou que je doute de ma capacité à être dans le flux de mon âme.
Jerry Sweeten est diplômé en ingénierie et en philosophie. Il exploite actuellement une petite entreprise de fabrication de produits médicaux dans la vallée de Shenandoah en Virginie et organise des séances d'énergie. Il aime être dans la nature et aime écrire et peindre à l'aquarelle. Jerry peut être contacté par e-mail, Instagram ou sur Facebook.
Interprétation de Feolla
feolla.ca@gmail.com www.quatorzenouvelleenergie.com
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