Quatorze

CONFESSIONS D’UN TRAVAILLEUR DU ROYAUME

Par Jerry Sweeten

Shaumbra Magazine, Mai 2023

www.crimsoncircle.com

Cette offre a quelques histoires différentes à raconter. Il y a quelques méandres, mais j'espère que tout finira par s'enchaîner.

À 14 ans, je savais que quelque chose se préparait. J'ai senti une boussole intérieure qui était vraie. La direction était ressentie, pas mentale. Je me suis agenouillé pendant un long moment (comme un bon garçon catholique doit le faire), j'ai posé ma tête sur mes mains et je me suis engagé à suivre cette boussole. Il n'y avait personne à qui parler. Je pouvais voir les auras et je pouvais les voir changer pendant qu'une personne parlait. Je voyais l'énergie se nourrir sous forme de flux énergétiques. Je ne savais pas du tout quoi faire de ces informations, alors je les ai mises de côté et j'ai essayé de m'intégrer.

Puis un tas d'autres choses se sont produites, et je me suis retrouvé au Crimson Circle le 22 mars 2023, et tout a changé. Et mon moi de 14 ans s’est senti très soulagé, parce que le désir qui accompagnait cette boussole intérieure qui me dirigeait vers la maison, s'est finalement réalisé.

Oeuvre d’Art par Marc Ritter

LES RÊVES

Au cours des douze dernières années, j'ai pris conscience d'une série de rêves qui ont culminé avec celui du 20 mars. Toute la séquence de rêve comportait des images qui se résolvaient d'elles-mêmes en un résultat magnifique et enchanté.

Il y avait un bâtiment qui avait dépassé son apogée. Ce bâtiment aurait pu être un palais autrefois, mais il avait besoin d'être rénové. Je me souviens de rêves où je me trouvais dans un vaste sous-sol qui n'en finissait plus. Casques de chantier, projecteurs de travail et coulage d'un nouveau plancher, y compris l'étayage des fondations. Ce que je ressentais dans l'état de rêve, c'était que ma conscience d'une certaine pièce fondamentale était impliquée dans sa création. J'ai donc maintenu cette énergie pendant la journée, de sorte que lorsque je suis retourné dans l'état de rêve, cette pièce s'est manifestée.

Mais lorsque je maintiens énergétiquement cette pièce fondamentale pendant mes heures de veille, je peux sembler distrait ou rêveur. Eh bien, ces derniers jours, j'ai réalisé que je fais ce genre de choses depuis que le jeune homme de 14 ans que j'étais a dit oui.

C'est là qu'intervient la confession. (Eh bien, ce n'est pas vraiment une confession. C'était juste une accroche pour vous inciter à lire.) À toutes ces équipes de baseball de ma jeunesse qui m'ont placé dans le bon champ, merci. Mes parents me disaient imperturbable, mais en vérité, je n'étais pas là.

J'ai entendu Marilyn Harper parler à Lee Carroll du fait d'être un walk-in (marcher dans). Cela me paraissait logique. Je me sentais comme un walk-out (marcher dehors) la plupart du temps.

Socialement maladroit. Différent.

Toujours orienté vers la spiritualité. J'avais l'impression que ces allées et venues étaient un indice pour moi, mais je n'arrivais pas à faire le rapprochement. Je ne m'étais pas souvenu de l'ancien code qui avait été activé (et c'est tant mieux). Je me suis retrouvé à attendre quelque chose que je savais être en train de se produire, mais je n'avais pas de mots pour le décrire/ pour l'exprimer.

Les rêves ont continué. Certaines ailes du manoir étaient un peu effrayantes au début. Mais ce vieux bâtiment gigantesque avait de bons os et nous avons trouvé des palettes de matériaux recouverts de tissu que nous pouvions utiliser pour commencer les travaux de rénovation. Ces rêves se sont produits tout au long de ma vie, mais ils ont été plus intenses au cours des 12 dernières années.

Parfois, le « remodelage » d'une pièce incluait la suppression de la congestion énergétique. Car il y avait quelque chose de fluide dans chacune des pièces, comme s'il s'agissait de carrosses énergétiques traversant le voile.

Certaines nuits, je manipulais des feuilles de tâches de travail codées par couleur. J'utilisais la couleur pour la priorité des tâches et je les distribuais aux autres. Ces nuits-là, j'étais comme un superviseur ou un entrepreneur. Il y avait un sentiment d'urgence lors de certains de ces engagements, même si ces « tâches » étaient de nature énergétique.

Et oui, j'ai élevé une famille et créé une entreprise qui a duré 25 ans. Mais je n'ai jamais vraiment eu envie de créer une grande entreprise. J'ai eu des occasions de le faire, mais je suis resté à un niveau qui me permettait de voyager et de maintenir le travail énergétique de l'âme.

Récemment, j'ai réalisé que lorsque je maintiens le schéma énergétique dans mon état de veille, je permets à mon âme d'accéder énergétiquement à la planète 3D. Mon esprit/mental humain n'était pas sûr de ce dont il s'agissait parce qu'il ne peut pas contenir l'immensité, la pleine essence de soi. Mais la boussole semblait vraie dans ces moments-là, alors j'ai juste fait ce qui semblait être une chose naturelle. Je ne comprenais pas pourquoi d'autres n'étaient pas aussi obligés de faire ce maintien conscient des énergies.

Sur le plan énergétique, ce qui était retenu dans les autres royaumes était ancré par un humain sur la Terre. L'ancrage est un bon mot, mais il est trop utilisé. J'ai permis à mon moi divin d'accéder au monde à travers cet humain en étant simplement conscient du schéma énergétique et en le maintenant dans mon corps. Pour moi, c'est la raison pour laquelle les humains ont été nécessaires pour la reconstruction du manoir.

Et il s'avérait que ce n'était pas seulement un manoir, mais un palais dont un aristocrate français serait fier. Beau. Élégant. De longs jardins avec des bassins réfléchissants. Des fleurs et des plantes qui s'étendaient jusqu'à l'horizon. Et je n'étais certainement pas le seul à participer à ces travaux. Je reconnaissais énergétiquement certains des autres, et je me sentais proche d'eux.

Un objectif commun.

Ce qui suit est un rêve que j'ai fait sur l'océan en mars 2023, entrecoupé d'une courte histoire de mon enfance. Le rêve de l'océan a pris la forme d'une sorte de poème à mon réveil.

Je suis le sable, la plage

Je construis des châteaux d'émerveillement et de chagrin

Je suis le rivage d'un vaste océan

Je suis chaque particule de sable

Je suis la plage

Tout ce que je crée sur ce rivage de moi-même est doucement caressé

par les vagues de la mer

Et je crée des châteaux merveilleux de beauté

Et je crée des châteaux inquiétants de chagrin

Et les vagues de la mer sont là pour laver doucement ces châteaux

d'émerveillement et de douleur.

Les créations humaines se fondent inlassablement dans la mer

et sa profondeur de sagesse.

Elles sont identiques à la mer de mon âme.

Je me souviens qu'enfant, je construisais des fortifications de sable contre la marée montante. Des seaux de sable bien remplis permettaient de creuser un joli trou et de créer un mur contre la marée. Alors que j'étais assis dans mon trou, j'ai réalisé que le nid que je m'étais créé était submergé par le fond. Une vague montait et redescendait le long de mon mur. Ha! Le mur a tenu bon! Alors que mon attention était attirée vers l'avant, la mer a envoyé une vague derrière moi et je flottais dans ma petite piscine. L'eau était chaude et accueillante. Mon château fondait à chaque vague, alors je me suis allongé là, laissant les douces vagues remplir mon maillot de bain de sable et mon cœur de joie.

Et je suis simplement la plage en continu

Caressée par la communion avec l'eau

Coulant autour de moi à chaque respiration

Une saturation de soi

Et en respirant, je suis conscient d'être

L'essence de la vague aussi

je suis la sagesse

Je suis cette présence qui caresse l'humain

La rive

Fluide

S'écoulant à l'intérieur et autour

Saturant le sable

Ne faisant qu'un avec

Je suis alors conscient d'être à la fois

L'humain et

La mer

Et je respire la conscience d'être apparemment séparé et pourtant non.

L'humain et le divin se mélangent à nouveau.

Je Suis ce que Je Suis

J'Existe

LE DERNIER RÊVE

Le dernier rêve s'est produit deux jours avant l'ouverture, le 22 mars. Dans ce rêve, les touches finales sont apportées à ce manoir, à ce palais, à cette porte, à ce dévoilement. Je suis dans le grand hall, les portes sont grandes ouvertes et la lumière entre à flots. Dans les jardins, il y a des multitudes de fleurs autour d'un long bassin réfléchissant. La piscine et l'eau continuent à une distance inexplorée. Je me tiens au-dessus d'un piano nouvellement installé.

Alors que le piano avait été accordé après son installation, je suis avec une femme qui vérifie l'emplacement et l'accord. La présence émouvante de cette femme est extraordinaire et belle. C'est un être évolué de la musique et surtout des pianos. Une oreille parfaite pour vérifier que tout était parfait. J'ai été grandement soulagé quand elle a hoché la tête et indiqué que tout allait bien. Mon cœur se réjouissait parce que c'était le dernier détail dont j'étais responsable. Ce n'est qu'aujourd'hui, le 25 mars, que j'ai réalisé que le thème musical choisi pour La Croix du Ciel incluait bien un piano. Je sais que le piano était une représentation énergétique de la musique que nous écoutions. De la musique pure pour rejoindre le flux énergétique. Je trouve une douceur infinie dans ce souvenir.

Après ce rêve, j'ai senti que la répétition générale pour le grand événement était terminée.

La scénographie était complète. L'image de la plus grandiose de toutes les pièces en un acte était prête à commencer. Le vaste public trouvait sa place dans ce magnifique théâtre palatial. Les lumières commençaent à s'éteindre. J'ai trouvé ma place dans cette vaste et glorieuse galerie.

Le 22 mars, mon moi errant s'est retrouvé dans une forêt nationale, à l'ombre d'un volcan. Aucun autre humain à des kilomètres à la ronde. Le sol est couvert de cendres noires provenant de l'éruption d'il y a longtemps. Pas d'autre compagnie que les cèdres et les lièvres. L'unique barre de service de mon téléphone portable fournissait juste assez de connectivité pour diffuser l'événement en direct (de la Croix du Ciel).

Pendant l'événement, j'ai pleuré lorsque nous sommes revenus sur la planète. Ensuite, je suis sorti et je me suis allongé sur les cendres chauffées par le soleil. J'ai enfoncé profondément mes mains dans les cendres. Et j'ai pleuré. Je me suis senti rentrer. Je suis si heureux d'être de retour dans ce corps. (Il a été quelque peu négligé).  Profond soulagement. Oui, c'est réel. Oui, j'ai vraiment participé à l'événement pour lequel je m'étais inscrit lors de la création de l'Ordre de l'Arc. Profond soulagement en effet.

Et voyager dans les autres royaumes en ce moment n'est pas mon souhait le plus cher. Chaque chose en son temps. Je me retrouve à regarder ce monde d'une manière différente. Ma perception de qui je suis sur la planète Terre est soulagée d'une manière que mon esprit/mental humain ne peut pas comprendre. Les choix semblent avoir une signification qui n'est liée à rien d'autre. Quand je regarde autour de moi, tout m'est familier et pourtant complètement nouveau. J'ai la nette impression d'être libéré d'un joug que j'ai moi-même choisi.

Cet achèvement de toutes les vies de travail engendre un sentiment de plénitude que ces mots ne peuvent pleinement exprimer. Je cherche maintenant à être dans ce corps, sur cette Terre, d'une manière qui n'a jamais été possible auparavant. Je m'attends à ce que chaque jour se déroule de manière magique. Ce qui se passe maintenant n'aurait pas été possible sans la sagesse glanée au cours des 1231 vies.

Cet événement, cette ouverture, n'est pas seulement l'œuvre de cette vie, mais de toutes ces vies aussi. Toutes ces vies de quête, de recherche et oui, de souffrance - c'est aussi l'œuvre de leur vie. Tant de vies passées dans des monastères, à méditer et à maintenir des fréquences, ancrant ainsi les énergies du divin. La Lémurie, L'Atlantide, les vies souterraines, la vie avec Yeshua et bien d'autres. Des moments de solitude douloureuse et de joie tranquille. Alors que je suis assis et que j'écris ceci, je sens les cordes invisibles de toutes ces vies soupirer de soulagement. Parce que Je Suis ce que Je Suis. J'ouvre les bras à tous ces « moi » qui se prélassent également à la lueur d'une âme infiniment compatissante et sage. Oui, nous l'avons fait. Oui, c'est seulement ce que j'ai senti que j'étais appelé à faire. Pas pour quelqu'un d'autre, mais je pouvais « faire ce travail » parce que j'avais revendiqué ma place au banquet dans ma souveraineté. Car cette place à la table du banquet porte une carte avec mon nom dessus. Je l'ai écrit de ma propre main.

Pendant l'événement, j'avais ces choses à offrir au bol d'or. Je continue à les offrir au fur et à mesure qu'elles se présentent. Et j'ai adoré l'image du grand calice (d'accord, mes racines catholiques me permettent de l'appeler ainsi). C'était très rassurant pour moi. Car mettre tous les fardeaux dans le bol et leur permettre d'être amenés à la sagesse,est l'élixir le plus puissant que je pouvais imaginer. Le Saint Graal, en effet.

En regardant cette vie à travers cette nouvelle lentille de soi, beaucoup de choses deviennent claires. Je vois les choix et comment ils se sont déroulés d'une nouvelle manière. Pendant une grande partie de ma vie, j'ai pensé que j'étais brisé et que j'avais besoin d'une réparation cosmique insaisissable. Je ne me suis jamais intégré. J'ai toujours été centré sur moi-même et maintenant je sais pourquoi.

Il y a eu une grande fête dans les autres royaumes avant l'événement. Nous sommes arrivés sur le lieu de la fête par bus entiers. Les animations de la soirée comprenaient des sketchs costumés. Quatre personnes  d'un même groupe sont venues présenter un sketch devant une foule en délire. Il s'agissait principalement de comédies. Il y avait beaucoup de blagues tapageuses et grivoises à flot. J'ai conversé avec l'âme d'un client humain, et j'ai donc raté la représentation de mon groupe. Mais un autre groupe m'a ramassé et j'ai réalisé que je n'avais pas le temps d'enfiler mon costume. J'ai donc mis ma chemise à l'envers et j'ai joué le rôle d'un humain désemparé. J'ai été accueilli par de nombreux rires.

Beaucoup de gens ont dansé et se sont réjouis. C'était un heureux événement.

Et oui, il y a eu un peu de désorientation. Une perte de sens peut-être ? Eh. J'ai triché et j'ai fait un essai dans ma vie en 3D. J'ai fermé l'entreprise que j'avais créée il y a 25 ans et j'ai renoncé à un bâtiment qui avait été ma maison. J'ai laissé tomber les identités qui y étaient associées. Je ne suis plus un propriétaire d'entreprise, un vendeur, un client, un patron.

Mon moi humain a été désorienté pendant environ un an. L'angoisse et la désorientation ont été amenées à la sagesse par mon âme, de sorte que j'ai cette source de sagesse dans laquelle mon humain puise maintenant.  C'est la même chose que d'abandonner l'identité de Travailleur du Royaume. Une identité qu’heureusement j'ignorais. Je suis un humain désemparé, en effet. Il y a une liberté dans cette libération et cet achèvement.

Ma vie humaine est une métaphore de ce qui s'est passé avec l'ouverture. J'ai mis des choses en entrepôt et j'ai chargé le reste dans mon camping-car Angel en février.

Chaque jour, je me suis réveillé et j'ai dit: « Quelle est la prochaine étape? » J'obtiens une réponse et je le fais. Ces derniers mois ont été magiques. J'ai rencontré des gens merveilleux. Cela peut paraître étrange, mais je continue de tomber amoureux d'eux. Je vois en eux un miroir divin. J'ai passé du temps avec certains d'entre eux, d'autres ont été de brèves rencontres.

Et pendant que j'erre, je me demande si c'est de moi-même dont je tombe amoureux.

L'une des dernières choses que j'ai retenues, c'est que la connaissance de cet événement, ce changement énergétique de la conscience, vit en moi. Il y a quelques rares personnes avec lesquelles je peux communiquer d'un simple hochement de tête. Je suis reconnaissant d'avoir fait cela consciemment avec d'autres. Il n'y a pas d'autre validation que ce que je porte dans mon cœur et ma simple présence dans le monde. Je n'ai besoin de rien d'autre. Je suis complet. J'Existe. Je Suis ce que Je Suis.

J'écris ceci dans le désert près de la frontière des États-Unis et le Mexique. Ah, il fait chaud ici et il n'y a pas de neige. Angel s'est bien débrouillé dans la neige (et la glace dans le tunnel, mais ceci est une autre histoire), mais je ne voulais pas m'arrêter là où il fait froid. Le simple plaisir du soleil sur mon visage et du chocolat dans mon café.

Il ne me reste plus qu'à désactiver la connectivité et à rester ici pendant un certain temps. Mes meilleurs vœux à tous en ces temps apocalyptiques.

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AUTEUR

Jerry Sweeten

Jerry Sweeten a eu de nombreuses identités au cours de sa vie. Il a été enseignant, parent, chef d'entreprise, chaman, pasteur, et bien d'autres encore. L'identité inconnue d'un Travailleur du Royaume est celle qui lui tient le plus à cœur. On peut le trouver en train de partir à l'aventure dans son camping-car ou par e-mail.

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com