Quatorze

BATTEMENTS DE COEUR SHAUMBRA

MOI MULTIPLE

Généré par l'IA

Par Jean Tinder, Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Mai 2024

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L’une des choses les plus utiles que j’ai apprises de nos amis ascensionnés est la connaissance des aspects. Cette compréhension unique de l’expression créative et du retour à Soi constitue honnêtement le fondement de la Réalisation et de la maîtrise. Cependant, la question revient inévitablement, qu'elle vienne d'autres Shaumbra ou de mon propre moi humain grincheux: «Y a-t-il une fin à tous ces aspects? Beaucoup d’entre nous ont participé à l’école d’Aspectologie et l’intégration a été un sujet depuis les débuts du Crimson Circle. Certains d’entre nous ne devraient-ils pas déjà avoir atteint le fond du baril ? Serons-nous un jour à court d’« enfants (aspects) à problèmes » à intégrer ?

Il semble que tant que je vivrai sur cette planète, l’intégration sera probablement nécessaire. Oui, cela devient certainement/définitivement plus facile, mais je soupçonne que cela ne s'arrête jamais vraiment. Pensez-y comme ceci : tant que vous vivrez dans votre maison, elle devra être nettoyée. Que vous soyez de ceux qui sont ultra-propres avec chaque chose à sa place ou que vous soyez plutôt, disons, détendus face au désordre, la maison aura toujours besoin d'être nettoyée de temps en temps. La saleté s'accumule, la vaisselle est utilisée, le dîner est renversé, des choses se produisent. Je suis presque sûre que c'est la même chose avec les aspects. 

Ceux qui ont participé à l'Aspectologie savent que ce n'est qu'un début. C'est un excellent moyen d'en apprendre davantage sur certains aspects et d'initier le processus d'intégration, mais après plus d'un millier de vies, un seul week-end ne suffira pas à tout éclaircir. L'être humain s'effondrerait tout simplement. Cela demande du temps et de la patience, surtout si nous voulons rester sur la planète pendant un certain temps. 

Personnellement, cela fait plus de 15 ans que je ramène consciemment des aspects à la maison, et pendant ce temps, ma vie est devenue beaucoup plus claire, beaucoup plus fluide et plus facile. Il y a eu des périodes courtes et parfois longues d'intensité lourde et douloureuse, mais le véritable processus d'intégration est désormais facilité par la facilité avec laquelle je reconnais (habituellement) ce qui se passe. L'émotion surgit, la réaction se produit et bientôt j'accueille mon dragon qui m'apporte un nouveau cadeau. C'est simple, mais ce n'est pas toujours facile. 

Les aspects sont souvent évoqués d'une manière qui les fait paraître séparés et extérieurs à moi-même, ce qui peut prêter à confusion parce qu'ils me ressemblent en réalité.  C'est moi qui me sens blessée, effrayée, en colère ou en déséquilibre, donc clairement, quelque chose ne va pas chez moi. C'est vrai ? Non.

En réalité, je suis entière et complète, un être divin éternel déguisé en humain ; un Maître plein de sagesse et de compréhension. Par conséquent, lorsque je ressens quelque chose qui n’est pas magistral, cela signifie que des aspects sont impliqués. Ils se sentent comme moi parce qu’ils sont moi, mais pas le vrai Moi. 

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Oui, je suis un être multiple, plein d'innombrables voix, chacune avec sa propre opinion et son propre objectif. Mais vivre en tant que Maître signifie aussi que je sais également très clairement qui est en charge de la horde intérieure. Et j'aimerais partager quelques expériences récentes avec quelques-uns de mes nombreux moi.

Il y a quelques mois, alors que j'étais en train de régler certains détails de mon voyage, j'ai fait un choix qui a eu des conséquences inattendues. Cela a été fait avec les meilleures intentions du monde, mais aussi avec une bonne dose d’ignorance quant à la nécessité de garder une ligne claire entre les affaires professionnelles et les affaires personnelles, et cela me paraissait logique à l’époque. Mais lorsque des complications imprévues sont apparues et que j'ai été sommée de prendre des décisions intelligentes, cela a provoqué une véritable tempête interne.

Une réunion a été organisée pour mettre des choses au clair, et la première chose que j'ai faite a été d'essayer de m'expliquer. En d’autres termes, une partie de moi s’est précipitée en avant, interrompant tout le monde avec le besoin urgent de m’assurer qu’ils savaient que mes intentions étaient pures et que je n’avais vraiment pas l’intention de mal me comporter. Mais mes intentions n’ont jamais été remises en question ! Alors pourquoi ai-je inutilement monopolisé la conversation ?

Un aspect avait été déclenché, un aspect qui sentait qu’il était extrêmement important d’être entendue et comprise. Elle était presque paniquée, ce que j'ai ressenti et j'ai agi en conséquence, parce que... eh bien, pourquoi ? Qu'est-ce qui allait se passer ? De quoi avait-elle peur ? Et où s'était-elle cachée pendant tout ce temps ? 

En respirant avec elle plus tard, contrariée par mon emportement, j'ai réalisé que c'était la voix d'un groupe de moi (de personnes) qui avaient énormément souffert d'avoir été ignorées, incomprises, non crues, et de toutes les autres formes de rejet que l'on peut imaginer. Quelque part en chemin, j'ai créé une partie pour m'assurer que cela ne se reproduirait plus jamais, du moins pas sans se battre, et elle s'en est occupée. Mais nous sommes dans une nouvelle ère. Personne ne va me brûler vive ou me couper des parties de mon corps, et cette garde vigilante à gâchette n'est plus nécessaire. Le problème, c'est qu'elle ne le savait pas. Les aspects ne fonctionnent pas selon la logique, et celui-ci était coincé dans le besoin désespéré d'être entendu, aveugle au fait qu'une explication n'était pas nécessaire. 

Du point de vue de mon Maître observateur, ce fut une expérience intéressante. Mais sans la conscience des aspects et la compréhension de l'origine de cette réaction, eh bien, j'aurais paniqué. Cela aurait été pour moi de me donner en spectacle, d'essayer de me faire entendre et de créer sans aucun doute davantage d'occasions de m'y attaquer encore et encore. Heureusement, je connais certains aspects, alors je me suis laissée aller à ressentir tout cela – la peur du jugement et de l'incompréhension, le recul du « Gah, je sais mieux que ça », l'ignorance qui fait mal au crâne– et j'ai laissé tout s'installer dans la conscience que Je Suis tout ce que Je Suis. 

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Merci, dragon. C'était embarrassant mais efficace.

Un autre jour, j'étais dehors avec un ami, faisant mes préparatifs pour une courte randonnée. Je voulais porter quelque chose, mais il voulait le mettre dans un sac à dos. Nous nous sommes retrouvés dans une brève dispute idiote, chacun essayant d'alléger la charge de l'autre. Finalement, mon ami m’a dit : «Donne-moi ça! » Me sentant rétrécir, j'ai docilement remis l'objet, le ressentiment silencieux et la frustration commençant à mijoter. Une voix en moi voulait crier : « Tu n'es pas mon chef ! » mais personne n'était le chef de personne. De toute évidence, un bouton avait été enfoncé ; une enseigne au néon clignotant indiquant la présence d'un aspect. Mais connaître les aspects et les intégrer réellement sont des choses très différentes. Le fait d'être dans cette « présence multiple » sacrée – consciente de mon Soi Maître et du petit moi actif – ne signifie pas que je peux contourner les sentiments irritants. 

Oui, j'ai su immédiatement ce qui se passait – un autre aspect repéré, un autre cadeau volatile de mon dragon – mais cette fois, le fait de savoir n'a pas semblé m'aider. Alors que nous marchions dans la beauté de la nature, je me suis permise de ressentir toute la tourmente /toute l'agitation, la douleur et la contrariété, en respirant et en faisant confiance. Je faisais tout ce qu'il fallait, mais la situation ne s'améliorait pas. Rien n’était encore en paix. Même si je savais exactement quel était le problème, l'aspect refusait de reculer. Pourquoi? C'était juste un vieux bouton. Quelle différence cela fait-il de savoir qui porte quoi ? Pourquoi ne puis-je pas déjà le laisser partir ?

Une autre chose à propos des aspects est qu’ils ne peuvent pas être forcés. 

Un peu plus tard, nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer et j'ai partagé avec mon ami ce qui se passait à l'intérieur. Cet ami est un être très conscient et souverain qui savait qu'il valait mieux ne pas essayer de réparer quoi que ce soit, parce qu’il sait aussi que je suis un être souverain et que je peux parfaitement prendre soin de moi. Quelques larmes ont coulé pendant que je partageais mes sentiments – apparemment, l'aspect avait besoin de cette libération et soudain, tout est rentré dans l'ordre. Il ne s’agissait pas de savoir qui avait fait quoi, et personne n’était à blâmer.

J'avais juste besoin de le partager à voix haute, puis tout est revenu à l'équilibre. 

J'ai ressenti un nouvel espace à l'intérieur là où se trouvait la tourmente ; une nouvelle liberté là où, quelques instants auparavant, il y avait de l'étroitesse et de la protection. De toute évidence, un autre aspect était enfin rentré à la maison. Mais je me suis demandée pourquoi cela ne s'était pas produit plus tôt. Pourquoi ai-je dû parler de mes sentiments à mon ami avant qu’il accepte de partir ? Je n’avais besoin de rien de sa part, alors pourquoi devais-je partager à voix haute ?

Cette fois, il ne s’agissait pas d’être entendu. En fait, raconter une histoire – comme parler de mauvais traitements pour justifier des sentiments de victimisation – est un moyen de maintenir la « gravité entrante » qui maintient tout bloqué. Donc, je ne suis pas fan des histoires de traumatismes ou du blâme/ de l'attribution de responsabilités. Je préfère régler ces questions en moi-même. Alors pourquoi n’ai-je pas pu laisser tomber plus tôt ?

En réponse à la question, mon ami a partagé un peu de sagesse perspicace. Parce que la plupart de nos blessures se produisent dans les relations avec les autres– familles, amants, amis, ennemis –, la guérison est parfois plus facile en présence d’une autre personne. Ce fut un choc pour la tête, parce que Tobias a dit essentiellement la même chose: l'intégration est beaucoup plus facile sous forme humaine parce que la plupart de nos aspects étaient humains. C'est pourquoi nous le faisons maintenant.

Les aspects. L'intégration. Le dragon. La souveraineté. Ce sont tous des concepts fantastiques qui symbolisent des expériences intensément difficiles de la vie réelle. En fin de compte, ils apportent la liberté, mais les émotions ressenties sont viscérales et palpables, et il faut beaucoup de courage pour rester stable dans la tempête.

Les expériences sont très réelles et cela peut être déroutant parce que les émotions ressemblent aux miennes.  Ils ont l'impression que quelque chose ne va pas ou que j'ai fait une erreur ou que j'ai été blessée ou qu'il y a quelque chose en moi qui doit être réparé. Mais à ce stade de mon voyage, je sais que tout va bien chez moi. Ce qui signifie que lorsque ces sentiments misérables surgissent/se manifestent, ils ne sont que des indicateurs pratiques qu'une partie de moi est peut-être prête à rentrer à la maison. 

C'est ce que fait le dragon. Il renifle et déterre de vieux aspects enfouis– laids, honteux, enveloppés de douleur – et me les présente comme les plus beaux cadeaux qu'il puisse trouver. Mais je ne peux recevoir ce trésor de plus de moi-même que si je suis capable de me rappeler qu'il n'y a en réalité rien de mal /rien qui cloche chez moi. Pas de jugement, pas de réparation, rien d'autre que l'acceptation totale de tout ce que je ressens et une confiance implicite absolue. Si j'ai besoin de parler à quelqu'un, je n'ai pas besoin d'excuse. Si j'ai besoin de pleurer, je n'ai pas besoin de raison. Si je me sens comme une merde, je n'ai pas besoin d'une histoire pour expliquer pourquoi. J'ai juste besoin de me faire confiance, de faire les choses que j'ai devant moi et de découvrir comment cela me sert. Car c'est toujours, toujours le cas.

La clé de la liberté est de se rappeler que même si je suis un être multiple, je décide qui est mon chef.

L’intégration sera-t-elle un jour complète ? Serai-je un jour unie ? Eh bien, comme les tâches ménagères, tant que je vivrai ici, elles ne seront jamais complètement terminées. Mais avec un entretien régulier et une diminution du nombre de colocataires désordonnés, cela devient certainement beaucoup plus facile.

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AUTEUR

JEAN TINDER

En tant que gestionnaire de contenu du Crimson Circle, Jean réalise le rêve de sa vie de faire briller sa lumière dans le monde. En voyage spirituel depuis son enfance, elle a découvert  le Crimson Circle en 2002, a rejoint l'équipe en 2008 et n'a jamais regardé en arrière. Son premier livre s'intitule « Histoires de ma dernière vie » .

Interprétation de Feolla

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com