Quatorze

TROUVER MON CHEMIN SUR LA ROUTE OUVERTE

Par Antonia Lyons

Shaumbra Magazine, Novembre  2022

L'un des avantages d'être Shaumbra est que les soi-disant « vétérans » sont généralement généreux de leurs conseils et de leur soutien envers les «nouveaux».

Quand j'ai rencontré Adamus pour la première fois, je ne pouvais tout simplement pas me passer de lui. Mais surtout, j'étais vraiment excitée d'entrer enfin en contact avec des gens qui étaient très à l'aise avec le fait d'être « différents » de la foule spirituelle habituelle.

Les Shaumbra m'ont paru réels, vraiment capables de joindre le geste à la parole et de vous remettre à votre place s'ils sentaient le moindre soupçon de makyo.

J'ai été honorée de faire partie de cette bande, et pendant longtemps, j'ai vraiment eu l'impression que je devais travailler dur pour être aussi «maître» que les autres. Shoud après Shoud, en quelques mois j'ai parcouru toute la bibliothèque.

Le Crimson Circle est littéralement devenu ma vie. Il n'était pas surprenant que quelques pirates plus âgés m'aient suggéré de ralentir un peu.  Après tout, chaque Shoud regorge de tant de bienfaits qu'il faut vraiment prendre son temps et en savourer chaque instant. Le ressentir, y revenir, le laisser s'intégrer, le faire sien. Mais je ne suis pas du genre à accepter facilement les conseils, alors j'ai remercié poliment tout le monde et j'ai poursuivi mon petit bonhomme de chemin sur la route de la Réalisation.

En fait, j'ai même pensé que j'accélérerais mon voyage en prenant SES et

Aspectology l'un après l'autre: j'étais en route et rien pouvait m'arrêter !

Avance rapide d'un an environ. Je me suis soudain rendue compte que je me tenais au même endroit depuis un certain temps. Je ne vais nulle part ici, n'est-ce pas? Me suis-je dit. La route de la Réalisation a soudain pris un virage étroit et j'en ai eu assez de ces haltes incessantes. S'arrêter et attendre ; attendre et s'arrêter. Il y avait des jours où j'aurais payé de l'or pour n'importe quelle pépite de sagesse qui me propulserait vers l'avant afin que je puisse laisser derrière moi l'incertitude fastidieuse/ ennuyeuse de la vie. Je ne l'ai pas vu jusqu'à récemment, mais ce que je pensais être un véritable désir de grandir cachait souvent le besoin de tout contrôler en moi et à l'extérieur de moi.

« Si je prends un cours de plus, si je parle à un Shaumbra de plus, et si je travaille plus dur, peut-être que tout cela commencera à avoir un sens », pensai-je secrètement.

Mais ça n'a jamais vraiment été le cas. Malgré tous mes efforts pour vraiment accepter mon humanité, en fait, je ne l'ai pas fait, et quand j'ai vu ça, ça a été un tel choc. Je me suis sentie trahie et agacée.

J'en voulais à Adamus d'être toujours si ennuyeux, arrogant et insistant.

J'en voulais à Geoff et Linda d'être un duo d'hommes d'affaires rusés et astucieux.

J'en voulais à tous ces Shaumbra trompés qui ressemblaient de moins en moins à des pirates audacieux et davantage à une bande de suiveurs sans espoir.

Quoi que le Crimson Circle ait voulu m'offrir, cela ressemblait maintenant plus à un charabia inutile. Après tout, si tout cela avait été vrai, je n'aurais pas ressenti le besoin de continuer à chercher. Consacrer autant d'énergie à tous ces Shouds et à ces cours signifiait que je devrais me sentir « complète » à présent. Et je ne l'étais pas.

En toute honnêteté, j'étais en colère contre moi-même de ne pas avoir été capable d’arrêter cette recherche sans fin. Je voulais une cure /un remède qui m'enlève tout ce malaise, qui me transforme en une sorte de moine zen, insensible aux tribulations verbales de la vie quotidienne. Après m'être lancée dans une nouvelle « expédition miracle », un jour tout est devenu très clair.

Juste comme ça, sans crier gare, je me suis rendue compte que rien ne marcherait jamais, parce que ce n'était pas ma vérité. Cela ne pourrait jamais l'être, parce que je ne me suis jamais donné le temps d'« absorber » tout le travail incroyable que j'ai rencontré au fil des ans.

Maintenant, je pouvais voir que, quelle que soit la croyance ou le Maître, tout ce que je rencontrais sur mon chemin pointait dans la même direction. Mais je n'ai jamais vraiment prêté attention à la carte très claire que j'avais dans ma poche pendant tout ce temps. J'étais tellement préoccupée par la recherche de tout ce qui pourrait m'amener directement au bout de la route, que je n'ai pas vraiment regardé autour de moi et laissé toute cette beauté me parler.

Soudain, les paroles d'Adamus ne m'ont plus semblé étrangères ou dures. J'étais capable de les dépasser et de saisir leur authenticité. Mais ce qui est vraiment génial, c'est que je pouvais enfin les faire miennes. C'était tellement amusant de me retrouver à plusieurs reprises à dire : « Ahhh, je sais ce qu'il veut dire maintenant ! » et d'apporter ces vérités redécouvertes dans mon espace d'une manière totalement nouvelle.

Chaque fois qu'Adamus a déclaré que la frénésie mondiale ne nous concerne pas, j'ai toujours senti que cela ressemblait un peu à un vœu pieux et peut-être un peu arrogant. « Laissez le monde se débattre pendant que vous, Shaumbra, ne faites que transformer l'eau en vin», pensai-je l'entendre dire.

Maintenant que j'entends vraiment ses paroles, je peux choisir comment je permets à tout ce qui se passe devant ma porte de me servir. Ce n'est peut-être pas souvent ce que j'avais espéré, et cela peut sûrement être inconfortable, mais j'ai la capacité d'utiliser tout cela pour ma propre croissance, tout comme lorsque j'ai transformé les confinements en un long voyage à travers Shaumbra-land.

Alors que le monde était sous le choc du COVID, j'ai passé tout ce temps à apprendre à connaître Tobias et Adamus, sachant que j'avais un aller simple et que j'avais l'intention de rester longtemps.

Ce n'est que récemment que j'ai fait l'expérience de la véracité des propos d'Adamus: alors que le pays est confronté à une longue récession, notre entreprise, comme beaucoup d'autres, est fortement touchée. Et même s'il est indéniable que cela se produit réellement, je pouvais toujours sentir de l'espace dans la constriction apportée par les changements soudains.

Je ressens des choix et des options, indépendamment de la nature peu aimable de ce moment. Je sais simplement que ce qui pourrait être une fin nous mène en fait quelque part que notre esprit/mental  ne peut pas encore comprendre, mais où notre âme se réjouit.

Est-ce un moment de plaisir ? Non, je ne dirais pas ça. En fait, il est juste de dire que certains moments sont assez intenses. Et pourtant, je ne suis pas coincée car l'Esprit trouve toujours un chemin. Toujours.

Une autre chose avec laquelle j'ai souvent lutté, c’est l'idée que tout à coup nous sommes tout simplement trop magistraux pour traîner avec/ou fréquenter ce que j'appelle des « civils » (ou des « moldus » selon le jargon Shaumbra). Les gens, je veux dire. Les autres personnes. Les personnes non Shaumbra qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui n'ont manifestement aucune idée qu'elles sont Dieu aussi.

Pendant longtemps, j'ai cru qu'Adamus nous invitait à choisir un camp, car nous étions clairement trop évolués, et le reste de l'humanité serait simplement une distraction. C'est la même chose avec le travail; avoir ces emplois de « 9 à 17H qui endommagent le cerveau »qui ne font que payer nos factures et nous maintiennent trop près/ trop proches des autres humains. J'ai souvent eu l'impression qu'Adamus voulait que nous abandonnions tout ça et que nous laissions notre bonne vieille marraine fée s'en occuper.

Ce fut un immense soulagement de réaliser qu'Adamus nous invite simplement à avoir le plus grand respect pour le choix de retrouver/ de nous réunir avec notre âme.

C'est, en effet, tellement  précieux. La vie n'est jamais vraiment la même après. Elle ne devrait pas l'être non plus.

Quand on sait que le moment est venu d'accepter  sa divinité tout en restant sous forme humaine, on crée des relations qui nous nourrissent et nous inspirent. Les emplois leur fourniront les moyens d'apprécier d'être dans le monde et l'espace nécessaire pour s'occuper de leur vie intérieure.

Lorsque nous commençons à « tanguer » avec notre âme, nous apprenons quoi et qui nous fait du bien et nous ne nous contentons pas de moins. Tout ce qui nous donne de la joie, reste. Le reste s'en va.

Avec le recul, je comprends maintenant pourquoi on m'a dit de faire une pause alors que j'explorais la vaste bibliothèque de matériel du Crimson Circle. Je me souviens qu'un jour, les mots de Tobias m'ont tellement impressionnée que j'ai eu envie de « rester avec eux »aussi longtemps que possible.

Je voulais les garder dans mon cœur, les laisser me parler alors que je m'ouvrais au monde qui m'entoure. Pourtant, j'ai sauté directement dans un nouveau Shoud, puis un autre, et un autre. Jusqu'au jour où je me suis sentie si sèche, si désespérée de trouver ce chaînon manquant, ce remède miracle à cette mauvaise maladie qu'est la vie.

Et finalement, après une petite pause, revenir dans Shaumbra et regarder le Shoud d'Octobre m'a semblé tout simplement juste.

Adamus sera toujours espiègle et un peu arrogant, mais je ressens maintenant une compassion et un respect sincère pour nous tous avec lesquels je ne pouvais pas me connecter auparavant.

Parce que lorsque vous cherchez quelque chose, vous pensez savoir ce que vous devez trouver. Mais souvent, quelque part le long de la route de la Réalisation, l'esprit /le mental commence à vous jouer de sérieux tours et vous pouvez vous perdre. Et pourtant, retrouver le chemin du retour est assez facile, et soudain vous êtes de nouveau sur la bonne voie.

Il n'y a plus de recherche à faire, plus rien à trouver. Vous marchez sur une route ouverte et tout ce qui vous entoure vous murmure: Il n'y a ni ici ni là.

C'est juste un flux constant dans et hors de l'immensité à l'intérieur et autour de vous.

Peu importe que nous soyons des «vétérans» ou des «nouveaux», il y a un moment où chaque Shaumbra est appelé à parcourir cette route à sa façon. Il peut se passer des années avant que nous ne voyions l'importance de cela, ou cela peut ne jamais arriver.

Adamus nous invite sans cesse à nous offrir une attention et un respect absolus au cours de notre voyage souvent mouvementé. Prenez autant de pauses que nécessaire, reposez-vous un peu et riez beaucoup. Surtout, à mesure que nous apprenons à nous faire confiance, ne doutons plus de notre sens de l'orientation ou ne recherchons plus frénétiquement des raccourcis ou de plus beaux panoramas.

Gardons  le cap, marchons  main dans la main avec le Soi, sachant que le voyage ne finit jamais.

Antonia vit à Londres au Royaume-Uni et est une «Énergétique  Intuitive » et fondatrice d'Evoking Grace, un espace sacré en ligne conçu pour vous inspirer à prospérer et à vivre une vie plus heureuse. Elle a créé une approche unique qui combine des compétences intuitives, une sagesse intemporelle et des outils pratiques pour vous aider à identifier les dynamiques cachées qui vous empêchent de bien vivre et de vraiment vous apprécier.

Ses offres et ses écrits peuvent être trouvés sur Evoking Grace , Facebook , Instagram.

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com