Quatorze

RENCONTRE AVEC LE PERSONNEL DU CRIMSON CIRCLE

INTERVIEW AVEC GAELON TINDER–

 OPÉRATEUR DE CAMÉRA ET ASSISTANT DE STUDIO

Shaumbra Magazine, Août 2020

www.crimsoncircle.com

MAGAZINE SHAUMBRA: Comment et quand avez-vous trouvé Crimson Circle?

GAELON: C'est grâce à ma mère ( (Jean Tinder). Je me souviens, quand j'étais très jeune, maman avait ce groupe étrange auquel elle participait. Je pensais que c'était très culte, bien sûr, très obscur, mais à un moment donné - plusieurs fois en fait - je suis venue avec elle pour voir ce qui se passait. C'était à l'époque où Tobias passait par Geoff. Au niveau de l’esprit/mental, je ne pensais pas que je le voulais. J'avais mes préjugés sur Crimson Circle, mais en même temps, j'ai commencé à vraiment sentir ce qui se passait. J'ai décidé que je voulais rester dans les parages et participer d'une manière ou d'une autre, et j'ai finalement demandé si je pouvais travailler sur les caméras. J'avais suivi un cours de production vidéo au lycée, ce qui était en gros ce que nous faisions - travail en studio, travail de caméra, utilisation d'un standard, travail avec des acteurs et un peu de théâtre - alors j'ai demandé: «Hé, est-ce que je peux faire du travail de caméra? " Soudain, je me suis retrouvé devant la caméra et depuis, je travaille avec Crimson Circle.

SM: Quand avez-vous décidé que ce n’était pas une secte?

GAELON: Au début, c'était seulement une occupation à temps partiel ou occasionnelle, du genre : «Hé, je peux aider maman et être utile et apprendre de nouvelles choses», et j'ai fini par oublier que c'était une sorte de culte. Je savais que c'était bizarre, bien sûr, mais je l'ai en quelque sorte ignoré. Je pense que lorsque j'ai été confronté à la réalité à un niveau conscient, c'était la première fois où je travaillais avec la caméra lors d'un atelier DreamWalker Death. J'ai vécu une telle expérience qui, selon ma logique, n'était pas quelque chose scientifiquement justifiable. Sur un plan logique, je me disais :

«Cela n'a aucun sens. Je me suis provoqué cette expérience, qu'est-ce qui se passe? " et j'ai un peu paniqué. Mais c’est là que j’ai décidé qu’il y avait vraiment quelque chose dans le Crimson Circle; il ne s’agit pas simplement d’une nouvelle sorte de groupe d’entraide new âge. Je sentais qu'il y avait quelque chose de plus, que j'avais un réel lien avec ce que nous faisions, avec le matériel, avec Tobias et Adamus et tout le reste. Et j'ai décidé moi-même que je voulais en faire partie. En fait, je pense que c'était moins une décision et plus un sentiment de : "j'ai besoin de faire partie de ça."

SM: Que faites-vous pour le Crimson Circle?

GAELON: Je travaille principalement en tant que caméraman, je fais fonctionner les robocams (les caméra robotiques) derrière le bureau. J'aide également à la mise en place de la scène à l'occasion, j'aide à la mise en place du studio avant les Shouds, au démontage par la suite, et à d'autres tâches diverses. Je me suis un peu senti comme le «garçon du café» pendant longtemps, mais je sais que j'ai un rôle à jouer dans les Shouds et les ateliers. J'ai l'impression de faciliter ou de soutenir Shaumbra en installant les tentes et les chaises, ce lieu de rencontre à l'extérieur du studio.

SM : Quelle est la meilleure partie et aussi la pire de votre travail?

GAELON: Je pense que le pire aspect de mon travail, c'est en quelque sorte moi-même (rires). Je me sens souvent, comme je l'ai déjà mentionné, un peu comme le garçon de café. L’une des choses que j’ai rencontrées en moi-même tout au long des années que j’ai passées avec le Crimson Circle, c’est de me confronter à de nombreux problèmes clés. L'un d'entre eux étant un problème d'auto-suffisance- face à moi-même, que je suis ce jeune "garçon de café" inexpérimenté, le jugement de soi et, dans une certaine mesure, le dégoût/ la haine de soi que j'avais porté avec moi depuis très longtemps, et que ce moi humain sent encore à l'occasion. Cela fait partie du ET, vous savez; d’une part, je me sens parfois inexpérimenté, le plus jeune. D'un autre côté, je sais que je ne suis rien de tout cela. C'est simplement une expérience personnelle, plus une auto-distraction qu'autre chose.

SM: Alors, vous dites que l’un des défis du travail est votre perception de vous-même?

GAELON: Absolument. Le pire dans mon travail, c'est que je suis confronté au doute de moi-même sur ce que je fais - «Suis-je vraiment sur le chemin de l’illumination? Est-ce que je soutiens vraiment le Crimson Circle ? Suis-je remplaçable? » - toutes ces choses que l'humain se lance constamment sur lui-même. C'est donc un peu un défi de maintenir une position équilibrée ou neutre avec moi-même à l'égard de tout.

La meilleure partie de mon travail est ce que j'ai l'occasion de vivre. L'expérience que j'ai eue dans DreamWalker Death, par exemple, a été un véritable moment «aha» pour moi. Le fait de suivre les cours d'aspectologie et l'école des énergies sexuelles (SES), puis de faire le travail de caméra pour Geoff & Linda afin d'héberger SES en ligne, a été un tournant pour moi. Je veux dire, tous les Shaumbra qui l'ont pris ont dit que «SES change la vie» et cela l'a été aussi pour moi. Presque tous les ateliers intensifs auxquels j'ai participé ont été un tournant, ou un «coup de pouce» dans ma propre direction.

Un défi commun pour moi est de rester éveillé pendant ces ateliers. La quantité d'énergie est intense! Je l'ai toujours décrit comme étant enveloppé dans une couverture épaisse et chaude tout droit sortie du séchoir, une sensation constante de «je veux aller dormir». Il est vraiment difficile de rester assis là et - je le dis en plaisantant - de tourner mes pouces sur la commande de la caméra et de ne pas m'endormir, parce qu'il faut maintenir ce travail de caméra, rester concentré sur le travail à tout moment, pendant que cette énergie circule partout dans la pièce et que vous êtes submergé. C'est un défi absolu, mais la récompense est de pouvoir participer. Vous pourriez dire que c'est mon échange d'énergie, de participer au matériau. C’est une lutte difficile parfois, mais je veille toujours à donner le meilleur de moi-même.

La meilleure partie du travail est d'être là pour tout le matériel. Cela a été si fondamentalement instructif. Dans ma vie de tous les jours, cela m'a donné des outils pour m'aider, pour gérer et vraiment prendre soin de moi. Cela m'a donné des outils pour être bien avec moi-même dans ce monde fou.

SM: Qu'est-ce qui vous passionne?

GAELON: Qu'est-ce qui me passionne? C’est une question que je me suis posée de nombreuses fois. Jusqu'à présent, elle a été en service. J'ai réalisé que je brille vraiment dans des situations où je peux être au service de quelqu'un. Par exemple, j'ai fait beaucoup de service client dans plusieurs emplois différents. Tout au long de ma vie, j’ai toujours aimé être au service de quelqu'un.

Je travaille actuellement dans le domaine de l'assistance informatique. Les gens appellent et je les assiste par téléphone en cas de problèmes techniques. Il s’agit essentiellement du service client, mais vous voyez, je reçois un appel de quelqu'un qui a le sentiment que sa vie s’effondre. Vous pouvez l'entendre dans sa voix; il ne peut pas travailler et ce problème est la source de tous ses problèmes, il devient fou, au bord des larmes, - ou du moins c'est ce qu'il dira parfois - et j'écoute cette personne me dire ce qui ne va pas et comment toutes ces autres choses dans sa vie sont affectées par ce problème technique.

C'est en fait une situation assez humoristique pour moi, parce que, dès que je commence à aider, même si le problème est simple et ne fait pas vraiment de différence dans le reste de leur vie - quand je m'engage dans ce genre de puzzle qui est le support technique - Je peux immédiatement discerner ce sentiment d’apaisement de la part de la personne à qui je parle. Ils n'ont consciemment aucune idée de ce qui se passe, mais ils commencent à se calmer parce que, d'une certaine manière, ils sont capables de sentir que tout va bien se passer. C’est comme un service énergétique que je fais pour les gens. La façon dont je les engage, les apaise. C'est comme si, au début de l'appel, ils devenaient fous, qu’ils avaient l'impression que leur vie s'effondre, tout ce truc, et à la fin de l'appel, que je règle le problème ou non, ils sentent que tout va être ok.

J'ai remarqué en moi-même, au fil des ans, que c'est la chose que j'apprécie et pour laquelle je suis assez doué, ce sentiment d’être au service des autres avec énergie. Ce n’est pas particulièrement quelque chose que je voulais, ce n’est même pas toujours agréable. Je veux dire, c'est le service à la clientèle. Au départ, je voulais être passionné par la création, comme être bon en art ou même faire des jeux vidéo ou construire quelque chose avec mes mains. J'ai voulu cela pendant très longtemps, et découvrir que ma plus grande passion et ma plus grande joie est d'être au service des autres, est en soi un défi personnel et a été un aspect déterminant de ma vie.

SM: Que voudriez-vous que Shaumbra sache sur vous?

GAELON: Je suis le plus jeune de l’équipe du studio CC ici au Colorado et il a été difficile de me considérer comme un égal. J'ai eu du mal à avoir confiance en moi, à être sûr de ma spiritualité et  ma perception de moi-même a été une lutte constante. Je dirais à Shaumbra, en particulier à ceux qui sont nouveaux, qui viennent juste de trouver le Crimson Circle et se connecter avec le matériau, qu'il est tellement important de passer du temps avec soi-même, plus que tout. Si vous avez des problèmes personnels, si vous avez des problèmes de doute, des insécurités, voire de la dépression, le temps que vous passez avec des amis est important; le temps passé avec votre famille est important; mais le plus important est le temps que vous passez avec vous-même, ce qui fait peur à beaucoup de gens.

Je rencontre beaucoup de jeunes de mon âge qui souffrent de dépression, et passer du temps avec eux-mêmes est une pensée tellement effrayante, car vous êtes confronté au Soi sans fin. Je dirais, oui, c’est effrayant; vous avez toutes ces pensées qui vous piquent et vous griffent constamment, tous ces problèmes, ces doutes de soi et ces inquiétudes qui vous stressent constamment. Mais ce qui compte vraiment, c'est de passer du temps avec soi-même, avec un esprit/mental calme /tranquille si vous le pouvez, parce qu'alors vous commencez à ressentir vraiment au lieu de penser. Et ces pensées qui vous piquent et vous égratignent commencent à se calmer.

L'un des plus grands triomphes pour moi en surmontant mes propres choses, comme le jugement de soi et l'auto-discrimination, a été d'apprendre à me sentir, au lieu de penser, de douter et de me juger. Quand je suis dans cet espace, en me sentant en moi-même, c’est là que j’apprends à m'aimer et à prendre soin de moi, et à être bien avec moi-même. Il n’a pas été facile de trouver cet espace, même si cela devient plus facile, mais c'est ce que je veux que les jeunes et les nouveaux Shaumbra sachent.

Gaelon a passé ses 18 premières années à Spokane, Washington et Ashland, Oregon. Il a été présenté au Crimson Circle à l'âge de 7 ans, a commencé officieusement à travailler comme caméraman à 16 ans et a maintenant le privilège de soutenir la plupart des productions du studio du Crimson Circle. Il est actuellement employé par IBM en tant qu'agent spécialisé dans le support technique de nuit et peut être contacté par e-mail. Gaelon.emrys@gmail.com

Interprétation de Feolla   feolla.ca@gmail.com        https://quatorze.blog4ever.com