RÉALISATIONS DU DÉSERT ll - Par Gerhard Fankhauser -Shaumbra Magazine, Avril 2021
RÉALISATIONS DU DÉSERT ll
Shaumbra Magazine, Avril 2021
Il y a à peu près un an, je suis resté ici dans le désert et j'ai écrit l'article Réalisations dans le désert. Je n'avais pas prévu d'être ici, mais il se trouve simplement que la maison dans laquelle nous avons séjourné l'année dernière s'est à nouveau libérée et je l'ai prise pour un temps de retraite. J'ai décidé de me débrancher complètement de tout - des médias, d’Internet et des réseaux sociaux - afin d'être pleinement ici et ouvert pour recevoir l'immensité et le silence du désert; pour lui permettre de se déverser dans le récipient ouvert de mon âme.
Le premier mois, j'étais complètement seul. C'était un temps pour être simplement avec moi-même sans aucune distraction, pour me réveiller tôt et me coucher tôt, pour faire ma pratique quotidienne du matin, faire des promenades, m'asseoir au coin du feu, jouer et enregistrer de la musique, voir et rêver. C'est mon désir le plus profond, le calme qui vient de l'être pur, et le désert respire exactement cela.
Chaque lieu a un rythme et, que nous le voulions ou non, nous sommes en résonance avec ce rythme. Un rythme périodique est une chose puissante, parce qu'il va... encore et encore, comme la rotation de la terre et des planètes autour du soleil. Il est toujours présent et il faut s'y adapter de manière harmonieuse pour vivre en équilibre.
Le rythme de la vie moderne est très rapide et nous pousse toujours vers l'action et l'activité. «Ne rien faire» n’est pas vraiment en phase avec ce rythme rapide; cela semble déplacé, voire inconfortable. Ce petit village au milieu du désert, avec quelques maisons, une poignée d'habitants et quelques animaux, a un rythme très lent. Cela me permet de sombrer facilement dans le calme, la présence intemporelle et l'être pur.
J'ai pensé à l'image d'un carrousel avec des chevaux joliment décorés qui tournent en rond et des enfants qui profitent du manège. Il y a du mouvement à la périphérie, mais il y a une immobilité au centre. La vitesse et l'intensité de l'expérience dépendent de la distance qui nous sépare du centre. Il en va de même pour tout mouvement périodique: plus on s'éloigne, plus le manège devient sauvage et difficile ; plus on se rapproche du centre, plus le calme est grand et profond.
J'ai ressenti cela très fort au cours de la dernière année et pendant toute la période du coronavirus. Plus vous vous impliquez ou plus vous défendez une opinion, plus cela devient difficile car il est facile de se laisser entraîner dans toute la tourmente.
Chaque lieu et chaque période de temps a son rythme, c'est un ton ou une chanson, et cela a toujours un effet sur nous. En ce moment, le monde a une chanson très déformée, un défi qui entraîne beaucoup de dissonance, le besoin de changement. Ces deux derniers mois, j'ai permis à ce mouvement de revenir au centre en ne faisant rien, en m'asseyant au coin du feu, en rêvant, en jouant et en créant par pure joie d'être. Je faisais l'expérience d'æterna au milieu de cette période de temps folle.
Je ressens parfois les «larmes de l’humanité», la tristesse à propos de ce qui arrive à la nature, à la faune, et à la vie sauvage, la colère face à l'incompétence des dirigeants et à la corruption, mais je choisis de ne pas m'impliquer, de rester près du centre et d’observer le carrousel. Ce n’est pas toujours facile, car en ce moment, avec tant de restrictions, de règles et de limitations, même les enfants ne profitent pas du manège. Alors, pour l'instant, j'apprécie la lenteur du désert. Les choses vont s'accélérer bien assez tôt.
Je sais que tous ceux qui souhaitent la tranquillité ne peuvent pas déménager dans un petit village dans le désert ou quelque chose de similaire, mais il existe de nombreuses façons de se connecter à notre centre et de créer un espace sûr à l'intérieur. Il s'agit de choisir de ne pas sauter dans le carrousel. Un jour, assis au coin du feu et que je me contentais de respirer, j'ai réalisé que le rythme de ma respiration détermine le type de pensées qui me viennent à l'esprit. Une respiration calme et régulière amène des pensées beaucoup plus harmonieuses qu'une respiration erratique et inconsciente. Avec une respiration régulière, je peux rester dans l'espace sûr et mon esprit/mental peut se détendre.
Je ne peux accéder à ma conscience de Maître que lorsque mon esprit est calme. Tant que je continue de penser, de contempler, voire de visionner, c'est trop bruyant et occupé là-haut. Mais lorsque ce bavardage constant s'arrête, je peux enfin entrer dans cet espace plus grand, d'être et de présence, l'espace au-delà du mental. C'est la paix à laquelle j'aspire, le calme et la présence, le dialogue intérieur de la sagesse qui l'accompagne, la voix et la connaissance du Maître.
Je ressens de la gratitude pour cette période de temps, cette réinitialisation de la conscience et ce processus de Réalisation.
Salutations du désert,
Maître G
Gerhard Fankhauser, ou Master G, comme l'appelle Adamus, est un Maître musicien autrichien et fondateur du groupe musical Yoham. Il est un guitariste accompli, un auteur-compositeur, un chanteur harmonique et un professeur inspirant avec une profonde passion pour les mystères intemporels de la musique. Il travaille avec le Crimson Circle depuis 2007 et facilite un espace musical sûr lors de nombreux événements en direct. Il a créé divers enregistrements de «musique nouvelle énergie», a co-créé de nombreux merabhs avec Adamus et sa musique est devenue une partie intégrante du voyage des Shaumbra.
Contactez Gerhard par e-mail :musicbaba8@gmail.com
ou visitez son site Web https://oryom-music.com
Interprétation de Feolla
feolla.ca@gmail.com www.quatorzenouvelleenergie.com
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