Quatorze

PERMETTRE OU SE COMPLAIRE ?

Par Teofana Grecea

Shaumbra Magazine, Avril 2024

www.crimsoncircle.com

Permettre, se complaire... patate, potahto ?

J'aime l'Esprit des Shaumbra. Eeeeet… parfois, il semble que l'entêtement que je sens, que nous partageons tous, apporte plus de chagrin que tous les faits difficiles de la vie en 3D réunis. Je sais qu'en ce qui me concerne, il y a eu un certain dévouement, du type « tout ce qu'il faut », qui m'a tirée/sortie hors de la conscience de masse et m'a ramenée dans mon propre être, encore et encore.

Image générée par l'IA

Il y avait en moi un feu qui brûlait pour la liberté plus que pour toute autre chose. Et pourtant, à mesure que je commençais à me rapprocher de cette liberté, mon esprit/mental ne la reconnaissait pas toujours, essayant même de la détruire en la rabaissant, en l’ignorant et en se focalisant (toujours) sur ce qui manquait.

Lorsqu’il y avait peu d’argent sur le compte bancaire, mais que j’avais tout le temps du monde pour moi, je me concentrais sur le manque. Quand mon corps me faisait souffrir, même si je savais que j'étais au milieu d'une belle transformation, la douleur était tout ce que je regardais.

Lorsqu'il y avait un conflit dans une relation, mes pensées tournaient en rond autour de ce conflit jusqu'à ce que je devienne folle, sans tenir compte de l'épanouissement que je retirais dans d'autres aspects de la vie.

Dans ma passion pour la liberté, je confondais souvent cette liberté avec un manque d’inconfort, puis je laissais mon esprit/mental piquer des crises de colère à chaque obstacle sur la route qui ne correspondait pas à l'image qu'il se faisait d'une vie magistrale.

Je le laissais me déprimer, m'obséder, m'effrayer, me juger, m'apitoyer sur mon sort et être méchant chaque fois que les choses ne se passaient pas tout à fait comme il le souhaitait.

Ma plus grande chance a probablement été d'avoir un modèle, quelqu'un dans ma vie qui était déjà éclairé et complètement humain à la fois. Quelqu'un qui souffrait encore, qui doutait encore, qui se posait encore des questions sur le fonctionnement de la vie – et sur toutes les autres choses que mon esprit/mental voulait effacer dans ses attentes roses de liberté – mais qui se percevait également comme un Maître.

J’ai vu que ces choses pouvaient s’unir et le font sans diminuer la pureté de notre souveraineté ou la joie d’être en vie, et pourtant, il m’a fallu des années pour l’accepter pleinement.

Je ne sais pas comment les autres y parviennent sans ce rappel constant, parce que c’est tellement séduisant – cette fuite vers la liberté, fuyant la douleur du passé – plutôt que de grandir dans la liberté et d’engloutir tout ce que la vie apporte.

Et oui, lorsque nous prenons conscience que nous sommes suffisamment grands pour embrasser et apprécier la vie telle qu'elle est, cela devient immensément plus facile. Mais généralement pas de la façon dont l’esprit/le mental l’imaginait.

Pour moi, il est devenu plus facile d'être seule avec moi-même et d'être entourée de gens; de manquer d'argent, et d'en avoir et d'en dépenser; d'avoir un emploi du temps plein et un emploi du temps vide ; d’être dans mon espace lorsqu'il est en désordre, d’accepter que je n'ai pas la force/le courage de nettoyer et de le faire avec joie lorsque ces ressources reviennent en ligne. Il est devenu plus facile de laisser partir les gens et de les accueillir dans ma vie ; de les voir vivre des expériences difficiles et pleurer mon propre chagrin quand cela me blesse.

Chaque fois que j’abandonne les attentes quant à ce que devrait être ma vie, je ressens un immense sentiment de soulagement. Chaque fois que je me déçois moi-même, après être sortie de mon ego blessé et avoir reçu cette humilité dans ma sagesse, mes ailes sont tellement plus grandes. Je vois que je viens de laisser tomber une autre illusion sur qui je pensais vouloir être, plutôt que sur ce que je Suis.

Être têtu est une ressource pour prendre conscience de nos âmes, mais lorsque nous introduisons cet entêtement dans la relation avec nos âmes, cela devient toxique.

Peut-être que la malédiction des Shaumbra a du mal à gérer le passage de la recherche et de la rencontre de nos âmes à leur appréciation réelle pendant que nous vivons ces vies mouvementées sur Terre. Nous finissons donc par nous complaire dans la colère, la peur et le doute plutôt que de permettre. Nous confondons les deux.

Plus nous nous entêtons à vouloir contrôler la vie après avoir pris conscience de la beauté magique qui est en nous, plus cela devient frustrant.

N’empoisonnons pas la beauté de notre lumière en essayant de nous frayer un chemin à travers elle ou de la manipuler pour en faire une « maîtrise à l’emporte-pièce ». Notre volonté ardente de nous sortir de tout ce que chacun d’entre nous a vécu a déjà fait sa part. Nous sommes sortis, même si cela ne ressemble pas à ce que nous avions imaginé, même si c’est loin d’être parfait.

Nous sommes sortis, il n'est donc pas nécessaire de continuer à chercher des choses à réparer ou à protéger. Nous avons tout le bon sens dont nous avons besoin ici pour faire face à tout ce que la vie nous réserve à partir de maintenant et avec dignité.

Plus nous résistons à l'idée de nous fondre dans notre âme sage et avertie, plus nous nous sentons coincés. Cette lutte n'a plus de raison d'être, si ce n'est de réaliser que nous l'avons dépassée.

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AUTEUR

TEOFANA Grecea

Teofana s'est donné pour mission et pour privilège d'être un Maître de l'Art de vivre tout au long de sa vie. Elle travaille comme thérapeute et coach psychosomatique, aidant les gens à se libérer des schémas émotionnels et mentaux du corps grâce à un mélange holistique de modalités qui incluent une compréhension pratique de la conscience, de l'énergie et de la création. Son site Web est le suivant : www.teofanagrecea.com

Interprétation de Feolla

 feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com