Quatorze

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MON DRÔLE DE VOYAGE (SUR LE CHEMIN DE L'ILLUMINATION) - Par Nancy Niklis -Shaumbra Magazine, Novembre 2021

 

 

MON DRÔLE DE VOYAGE

 

(SUR LE CHEMIN DE L'ILLUMINATION)

 

Nancy NiklisPar Nancy Niklis

Shaumbra Magazine, Novembre 2021

www.crimsoncircle.com

 

 

 

Depuis toujours, j'ai été une chercheuse - jusqu'au moment où je faisais fiévreusement mes valises pour aller frapper au couvent local et tout donner à Dieu. Il y a quelques années, j'en ai eu assez. C'était fini. Nada.

 

J'avais renoncé à ma propre vie et à ma propre capacité à prendre des décisions qui étaient dans mon meilleur intérêt, alors je m'en remettais à Dieu, pour ainsi dire. J'avais essayé tellement de choses pour me rendre heureuse, pour trouver des réponses, mais en vain. J'étais de retour dans les profondeurs de ma propre dépression avec plus rien à perdre.

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'étais différente, pas comme les autres enfants. J'ai toujours aimé la nature et je me souviens que je veillais souvent tard, bien après que tous les autres enfants du quartier soient allés se coucher, pour contempler avec admiration et nostalgie la nature et les étoiles qui scintillaient dans le ciel nocturne

 

Comme beaucoup de Shaumbra, la vie était difficile/dure quand j'étais jeune. Ma famille et moi n'avons jamais été proches, et je jure sincèrement qu'ils doivent être des extraterrestres et que je suis humaine. (Ou peut-être est-ce l'inverse ?) Nous sommes définitivement très différents.

 

Mais je me rappelle que même eux (oui, les Moldus) sont quelque part sur la voie vers l'illumination et cela m'apporte un peu de paix.

 

Adolescente, j'ai eu du mal avec les études universitaires et les amis, sans jamais me sentir à ma place.

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J'étais juste trop bizarre, trop bizarre, trop étrange. Le sentiment d'être un outsider a toujours été très présent. Il y a une scène dans le film "Fear and Loathing in Las Vegas" (1998) où le Dr Gonzo (Benicio Del Toro) est sur le point de monter à bord d'un avion et où Raoul Duke (Johnny Depp) dit à haute voix «  Le voilà parti. L'un des prototypes de Dieu. Un mutant de grande puissance, d'une certaine sorte, qui n'a jamais été envisagé pour la production de masse. Trop bizarre pour vivre. Trop rare pour mourir. »

 

Ahhhh ! Enfin, c'était un soulagement de savoir que d'autres personnes bizarres existaient et d'entendre une description parfaite de moi-même !

 

Le monde semblait aller très vite, alors que j'aimais juste jouer, être sur la balançoire, faire des formes à partir des nuages ​​avec mon imagination ou me perdre dans l'immensité et la beauté des étoiles. Comme Mark Twain l'a dit lors du récent événement Merlin, « J'étais une personne remplie d'aventures, désireuse de sortir, en espérant dans cette quête découvrir ce que ce grand monde avait à offrir et ce que j'étais. »

 

Quand j'étais une jeune adolescente, j'ai commencé à lire "Les enseignements de Don Juan" de Carlos Castaneda, à faire de la méditation et un peu de yoga, qui étaient des activités marginales à l'époque. À un moment donné, en faisant le tour d'une librairie hippie (située au sous-sol d'un immeuble crasseux avec une caissière ressemblant à un Hobbit- tout ce que l'on peut imaginer d'un magasin sinistre), j'ai pris un livre sur les Hunza, un peuple des montagnes qui vit souvent au-delà de 100 ans, qui montent et descendent tous les jours de longs escaliers de montagne, et ont un régime alimentaire simple. J'ai également acheté « 365 Méditations Tao quotidiennes de Ming-Dao Deng » dans l'espoir qu'il me guiderait. J'ai pu ressentir la simplicité et la lenteur de ces livres, et cela m'a apporté de la joie.

 

Je voulais qu'un professeur vienne à moi (comme Don Juan), ou qu'un gourou me trouve d'une manière fortuite et m'enseigne les arts mystiques. Cependant, assise dans l'épicentre de la banlieue, j'ai commencé à me rendre compte que Don Juan n'allait pas venir de si tôt - ni la version grand mec sexy, ni la version mage. À l'âge de 17 ans, j'avais déjà vécu trois expériences de mort imminente, je n'étais pas une étudiante exceptionnellement motivée, j'étais dans et hors de mes groupes d'amis et je me sentais complètement et totalement perdue dans l'espace. J'étais une enfant sauvage, née pour être sauvage, et je ne savais pas quoi faire de moi-même !

 

La dernière fois que j'ai frôlé la mort, j'ai eu envie de  « reprendre ma vie en main » et je me suis concentrée sur l'école, puisque c'était ce qui était disponible à l'époque comme moyen de connaissance. Au fil du temps, c'est devenu une sorte d'obsession.

 

Pensant trouver dans les études des réponses sur moi-même et sur le monde qui m'entoure, je me suis jetée à corps perdu dans mes études. Mais je ne me suis jamais sentie bien, juste que c’était difficile. Un peu comme Kuthumi, j'ai étudié pour sortir de mon corps et entrer dans mon esprit/mental. Maintenant, nous en rions tous les deux.

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À 18 ans, une autre obsession est entrée dans ma vie : l'escalade. Je n'ai jamais vraiment eu l'intention de la prendre autant au sérieux, mais c'est ce qui s'est passé. J'ai étudié et j'ai grimpé. Et j'ai étudié et grimpé un peu plus. J'ai voyagé à travers l'Amérique du Nord et l'Asie et finalement partout dans le monde. Je savais comment vivre la vie en van, passer beaucoup de temps dans la nature, vivre d'eau froide et de feux de camp, toute l'année et dans de nombreux climats différents. J'ai joué à Las Vegas de temps en temps (super endroit pour grimper, soit dit en passant), et une fois j'ai gagné la somme énorme de 25 $.

 

J'ai fait des folies en achetant des biscuits Fudgee-O– mmm mmm bon! Pour mettre les choses en perspective, cela équivaut à un professionnel qui s'offre un repas de trois plats de homard avec la meilleure bouteille (et non le meilleur verre) de vin rouge. Ah, la sophistication d'un style de vie de clochard ! Cependant, même à l'époque, je n'étais pas très sociable et je n'avais pas d'amis proches. Même avec mes partenaires d'escalade, j'étais calme et réservée.

 

 

ET PUIS UNE DRÔLE DE CHOSE EST ARRIVÉE SUR LE CHEMIN DE L'ILLUMINATION  - MA VIE S'EST EFFONDRÉE. J'ai quitté une relation à long terme et un foyer. Incapable de trouver un nouvel endroit, je me suis familiarisée avec le surf sur canapé, j'ai eu une période vraiment difficile avec mes parents, et ma grand-mère (qui m'a élevée) est décédée.

 

Tout cela me paraissait trop difficile à supporter, alors que ma vie de rêve – de liberté, de fêtes, d'hommes sexy, d'amis, beaucoup d'escalade et l'odeur de moisi des livres de bibliothèque – s'effondrait. C'est ainsi qu'a commencé mon histoire pas très romantique avec le monde des petits boulots.

 

Quelques années plus tard, j'ai été contrainte d'arrêter l'escalade en raison d'une lésion due à des mouvements répétitifs (je suppose que ce n'était pas vraiment une contrainte puisque c'était mon choix), alors je me suis plongée plus profondément dans les études universitaires.

 

C'est amusant de repenser à tout ça maintenant, parce que plus je me tournais vers les études universitaires, plus je m'éloignais de moi-même. Je me suis vraiment sentie concernée par la discussion avec le Dr Doug et Linda (September Living in Keahak) à propos de leurs études postsecondaires. Le Dr Doug s'interroge sur lui-même : « Pourquoi devrais-je tomber sur quelque chose de difficile ? Parce que j'étais toujours en formation [spirituelle]. Ils ont parlé de travailler dur, d'être hors du flux, et de le faire maladroitement comme un petit humain, mais la motivation était de ne pas être enfermés dans le passé et de construire leur propre avenir. Ils n'avaient pas les outils de la conscience pour sortir des vieilles habitudes, mais ils le voulaient et ce fut l'étincelle.

 

Ahhh, maintenant je pouvais vraiment m'identifier à cette approche du travail et de la vie ! J'ai eu un sentiment de légèreté et de résonance, comme s'ils s'adressaient directement à moi. C'était un grand soulagement de savoir que quelqu'un d'autre ressentait la même chose que moi à propos de l'école, car dans le passé, plus je m'intéressais aux études, plus il était difficile d'être moi-même et d'entendre mon intuition.

 

ET PUIS UNE DRÔLE DE CHOSE EST ARRIVÉE SUR LE CHEMIN DE L'ILLUMINATION - MA VIE S'EST EFFONDRÉE. Une autre relation s'est brisée (l'ancien karma étant libéré) dans laquelle j'avais sacrifié une grande partie de moi-même (beaucoup trop!). J'étais épuisée, fatiguée et je commençais mes études supérieures en même temps, je vivais dans un endroit où je ne voulais pas vivre (ce qui est devenu une bénédiction parce que nous nous amusions beaucoup), je rencontrais des hommes qui ne me prenaient pas au sérieux (ce qui signifiait que je ne me prenais pas au sérieux) et j’étais dans un sentiment de solitude et de désespoir total et absolu.

 

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Après mes études supérieures, je ne savais pas trop quoi faire, alors j'ai écouté un médium et j'ai voyagé. Mais j'avais surtout l'impression de tourner en rond, de me perdre et de m'endetter. J'avais littéralement l'impression d'être dans un couloir sans fin avec de très nombreuses portes, qui se sont toutes fermées au moment où je les ai atteintes. Pas d'emploi, de mauvaises relations, aucun lien réel avec les autres. Vers la fin de la trentaine, plus rien ne m'excitait vraiment, que ce soit le bouddhisme, le sport ou le travail.

 

Je permettais encore aux hommes de me traiter comme un paillasson, et l'argent ne coulait pas à flots.

 

ET PUIS UNE DRÔLE DE CHOSE S'EST ARRIVÉE SUR LE CHEMIN DE L'ILLUMINATION - MA VIE S'EST EFFONDRÉE. J'ai quitté un emploi dans une entreprise qui ne me convenait pas, j'ai quitté mon bel appartement, j'ai eu recours à l'aide sociale pendant un certain temps, j'étais incroyablement en colère contre mes parents, j'avais été escroquée trop de fois par des hommes, je n'avais aucune passion et aucune envie de vivre ou de mourir. Comme Margo dans Threshold, j'avais emprunté trop de chemins sans issue.

 

Il n'y avait aucune joie, nulle part vers où se tourner et, pour la troisième fois, je voulais mettre fin à mes jours. Je me suis dit : « Soit, tu te pends maintenant, soit tu fais quelque chose. »

 

J'ai choisi la vie. Comme Arwen dans Le Seigneur des Anneaux quand elle murmure de façon inquiétante à Aragorn "Je choisis une vie de mortel ", c'était moi. Sans être dans une robe aussi élégante.

 

Ahh, permettre. Vivre et permettre Dieu ! Ok âme, je vais toujours et pour toujours faire ce que tu veux. J'ai tout permis. Dans les mots d'Adamus, j'ai permis. Comme Julie Mack dans Le Divin Courage (dans Time of the Merlin), je suis devenue très sensible à la lumière et au son. Tout était très bruyant et la plupart du temps je restais enroulée dans une couverture, dans la sensation douce et confortable d'un cocon. J'y étais en sécurité et c'était calme. C'était à peu près la seule chose que je pouvais supporter à ce moment-là. En termes scientifiques, je pense que cela s'appelle Burnout, épuisement professionnel, dont les symptômes sont similaires au Trouble/ syndrome de stress post-traumatique (TSPT).

 

En termes de Réalisation, cela s'appelle « Tu dois écouter ton âme, sinon, elle te fera tomber! ». Ou, pour paraphraser Merlin: « Le mieux est de sortir de votre flux humain, le flux bien trop complexe et douloureux, et d'entrer dans le flux fluide de l'âme. Revenez au flux de Merlin et respirez profondément et permettez à la sagesse de l'âme d'être en parfaite harmonie avec vous. » Après la décision de rester sur cette planète, j'ai fait mes valises pour le couvent. Puisque tout le reste avait échoué, «je m'en remettais à Dieu».

 

Il s'est avéré que le couvent ne faisait pas partie de mon avenir. Mais j'ai commencé à laisser ça venir à moi, « ça » étant l'argent, les voyages, l'exploration, la joie. Des emplois ont atterri sur mes genoux et grâce à mon travail, j'ai vraiment découvert ce que signifie fixer des limites appropriées, de dire non et d'être d'accord, et faire en sorte que les gens ne se nourrissent pas de mon énergie.

 

J'ai appris ce que je valais financièrement, ce qui était beaucoup plus que ce que je pensais auparavant ! Vraiment, j'ai appris à être ce qu'Adamus appelle un « fils de pute intolérant ».

 

La chose la plus importante que j'ai découverte (enfin, Adamus me l'a dit) est que plus je ne fais rien, plus ça vient à moi. Il y a un peu de choses que je doive faire, mais pas beaucoup. Avant, j'avais l'impression de pousser un rocher en haut d'une colline. Maintenant, j'ai l'impression qu'il suffit d'un coup de ma vieille baguette magique pour que le rocher se mette à rouler, sans problème.

 

Il y a un silence, un espace, un sentiment que je ressens maintenant. Mon âme, mon intuition - je suis bien plus apte à les reconnaître.

 

Je continue à plonger derrière le petit mur tous les jours et je peux m'identifier à de nombreux commentaires dans Courage divin: « Je n'aime pas les gens », « Je trouve les gens ennuyeux », « Je vois juste les conneries de tout le monde », « Vous pouvez me traiter de folle. »

 

Très bien, dragon, selon les mots de feu le grand David Bowie :

Hé bébé, maintenant tu es toute seule

Hé bébé laisse-moi te raccompagner à la maison

Dansons, dansons

Fais du twist et crie, de la purée de pomme de terre aussi

N'importe quelle vieille danse que tu veux faire

Dansons, dansons.

 

Donc, comme Kuthumi, je marche et je marche et je marche. Je pète, je ris, je bois, je grimpe, je profite de la nature et de la beauté, j'aime, je déteste et je pleure. Je danse et je marche et je marche et je marche encore. Pourquoi? Parce que nous sommes ceux que nous attendions. Nous nous sommes trouvés. Tout est bien dans toute la création. Santé, mes amis (avec seulement le meilleur des vins français). Trinquons à cela !

 

Nancy Niklis a fait beaucoup de choses et a été beaucoup de choses et maintenant elle permet. Elle peut être jointe sur Facebook à Nancy Niklis.

 

 

 

 

 

 Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



15/11/2021
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