Quatorze

CHER MAÎTRE

Comment puis-je vraiment me sentir en sécurité ?

Compilé par Carolina Oquendo

Shaumbra Magazine, Octobre 2024

www.crimsoncircle.com

Question : Cher Maître, je sais que nous avons parlé de m'exprimer, qu'il est important de sortir du placard proverbial et d'arrêter de me retenir. Mais pour être honnête, je ne me sens pas en sécurité en étant complètement ouverte et en partageant ma sagesse. Il y a toujours une peur persistante. 

Réponse : J'aimerais soudainement pouvoir vous faire vous sentir en sécurité, et j'aimerais pouvoir détendre complètement votre corps, car  votre corps est tellement tendu parce qu'il n'est pas en sécurité. J'aimerais pouvoir agiter une main magique et faire en sorte que  votre esprit/mental soit en paix, parce que votre esprit/mental ne se sent pas en sécurité. J'aimerais pouvoir dire à votre âme, à votre divinité, qu'elle est en sécurité ici. Que vous pouvez venir ici en toute sécurité. Mais vous n'y croyez pas, alors vous la tenez à distance, un peu à l'écart. En particulier lorsque vous parvenez à la maîtrise du Je Suis, vous allez vous sentir encore moins en sécurité dans cette réalité.

Vous voilà donc avec cette passion et ce désir d'illumination; vous voilà, choisissant d'être un Maître incarné, mais ne vous sentant absolument pas en sécurité. C'est un gros problème.

Vous êtes tellement habitué à votre esprit/mental et à ses jeux que vous ne réalisez même pas que c'est précisément ce qui vous empêche de vous sentir en sécurité. C'est le fait de jouer le jeu. 

C'est l'esprit/le mental qui est à l'origine des peurs. (...)C'est la chose que la plupart des gens fuient. Et d'une certaine manière, vous pouvez fuir votre corps, en quelque sorte, mais vous ne pouvez pas vraiment fuir très loin de votre esprit/mental. L'enfer est contenu dans l'esprit/mental. Les ténèbres et les démons sont contenus dans l'esprit/mental. Ils ne sont pas dehors, ils ne sont pas sous votre lit. Ils sont ici-même.

Vous ne vous rendez pas encore vraiment compte du niveau d'insécurité dans lequel vous évoluez. Et vous y êtes parvenu. Vous vous êtes renforcé. Vous avez trouvé des techniques de survie. Vous avez trouvé des moyens de tenir à distance toutes ces choses dangereuses. Mais vous savez, et je sais aussi , qu'elles sont à votre porte. Elles sont à votre porte, et c'est pourquoi vous vous limitez / vous vous restreignez de plus en plus. 1

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Question : Vous savez ce qui est drôle ? J'ai toujours pensé que je créais un espace sûr autour de moi, généralement à la maison ou dans la nature. Mais il s'avère que ce sentiment d'insécurité venait de moi-même. 

Réponse : Il est important d'avoir un espace de sécurité pour soi-même, un espace intérieur. Ce n'est pas un lieu de pensée. En d'autres termes, ce n'est pas : « Je vais créer un espace sûr ici et aller là-dehors. » En fait, l'esprit/ le mental (...) n'est pas programmé pour cela, car il va même pénétrer un espace sûr.

Vous avez essayé de le faire dans l'état de rêve, d'aller dans un espace sûr, mais vous vous y êtes trouvé. (…)Vos aspects vous ont trouvé. Vous essayez de les garder dans un endroit lointain et caché. Ils frappent à la porte. Même si vous ne les laissez pas entrer, ils savent exactement où ils se trouvent. Vous ne pouvez pas y penser. Vous ne pouvez pas dire : « Oh, je vais le trouver, je vais penser à mon espace de sécurité ». Je suis en sécurité. Je suis en sécurité. » Cela ne fonctionne pas. La sécurité doit être réelle.

Parlons de la vraie sécurité. Pas du monde extérieur. Parlons de vous, de vous-même. Vous n'êtes pas vraiment en sécurité là-dedans. Pas beaucoup de confiance en soi, je suppose. Vous trimballez encore beaucoup de vieux vœux, de vieilles culpabilités, de vieux problèmes. Ils sont comme durcis à l'intérieur de vous, comme les piliers d'un temple. Ils sont simplement devenus une sorte de structure au sein de la conscience. 

Comment pouvez-vous vous sentir en sécurité si vous portez encore le passé en vous ? Comment pouvez-vous vous sentir en sécurité si vous continuez à évoquer des choses qui se sont produites il y a dix ans, 50 ans ou 5 000 ans ? Comment pouvez-vous vous sentir en sécurité lorsque vous revenez sans cesse aux souvenirs du passé ? Comment pouvez-vous vous sentir en sécurité lorsqu'il y a ces rappels constants, qu'ils viennent de vos aspects, de votre esprit/mental ou même de votre cœur, de ce que vous avez fait de mal– des échecs, des blessures infligées aux autres, des jugements sur la façon dont vous avez élevé vos enfants, des mensonges que vous avez racontés à d’autres personnes parce que c’était plus commode que de dire la vérité. Comment pouvez-vous vous sentir en sécurité si vous continuez à porter ces choses en vous? En comparaison, le monde extérieur semble plutôt sûr.

Ce sont les cassettes que vous écoutez lorsque vous essayez de faire quelque chose de nouveau, de créatif, d'amusant. Mais il y a aussi les cassettes du passé : « J'ai échoué dans ce domaine ».

Eh bien, c’étaient des murs et des barrières. (…) C’étaient des limitations, et quand vous avez commencé à agir comme le Je Suis, comme le Maître, à un très jeune âge, et que tout a basculé/ que l’enfer s’est déchaîné à cause de cela, vous avez battu en retraite.

En fait, en partie parce que, vous ne vouliez pas les faire se sentir en danger avec ce qu'ils ressentaient comme une bizarrerie ou un comportement inhabituel. (…)Quand vous l'exprimiez, ce n'était pas très sûr.

Maintenant, vous dites : « Eh bien, je ne me souviens pas que cela se soit produit ». C’est tout à fait exact. Vous ne vous en souvenez pas, mais cela s’est produit. Vous avez assisté à une telle fermeture, vous ne vous souvenez même pas nécessairement d’un événement ou des événements qui se sont produits, mais j’étais là. J'ai vu la fermeture qui s'est produite.

Vous avez en quelque sorte fermé ou créé des solutions artificielles pour la sécurité.

Ce n'est pas sûr là-dedans. Ce n'est pas sûr avec le mortier et toutes les briques de votre conscience avec des choses comme la culpabilité et la honte, le dégoût, le jugement. Et cela maintient ensemble une maison de conscience très fausse^.2

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Question : Je comprends ce que vous dites (en fait, vous me l'avez inculqué depuis un certain temps déjà) et la nécessité de m'ouvrir et de laisser derrière moi ces vieilles « cassettes ». Mais il y a toujours de la peur ou même de la panique qui me fige sur place. J'ai ce sentiment viscéral d'être face à un mur où je ne peux plus me retenir OU faire le pas suivant.

Réponse : Vous êtes investi dans toutes les briques et tous les mortiers de votre conscience humaine. Alors vous continuez à ajouter plus de briques et plus de mortier, en espérant qu'un jour cette folie prendra fin. Et si ces murs s'effondraient ? Même s’ils s’écroulaient, quelle formidable implosion de poussière, de débris partout. Mais lorsque cette poussière et ces débris se seront dissipés, il n'y aura plus de murs, plus de prisons, plus de peurs, plus de sentiment d’insécurité.

Et si au-delà de ces vieux murs et de ces briques de conscience se trouvait la véritable liberté du Je Suis, même dans un monde peu sûr, mais plus d’insécurité à l'intérieur de soi. 3

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Question : Il est intéressant de noter que la peur ressemble beaucoup à celle de Gollum dans Le Seigneur des anneaux, qui ne veut pas lâcher son « précieux », qui en a un besoin obsessionnel pour survivre. Et Je sais que je ne peux pas la combattre (il n'en sortira rien), que je ne peux pas y penser (l’esprit/le mental est inutile ici), et que la seule chose qui reste est d’en être conscient. Mais est-ce suffisant ?

Réponse : La sécurité en soi vient quand on se pardonne à soi-même. 

Le pardon n'est peut-être pas ce que vous croyez. Le pardon ne consiste pas à dire : « Oh, j'ai fait ces mauvaises choses. Maintenant, je laisse tout tomber. » Non. Les points ne peuvent pas être reliés de cette façon. 

Ce qu’est le pardon dans la maîtrise, c’est la sagesse.

Quand il y a une telle sagesse en vous (…) la sagesse que vous avez apprise de chaque expérience ; la sagesse que vous n’allez pas retourner dans la conscience basse,  la conscience dense ; la sagesse que vous êtes divin ; la sagesse que vous existez. C’est la sagesse fondamentale, dont découlent toutes les autres sagesses – « J’Existe ». 

Vous voyez, même avec le simple « J’Existe, je Suis », c’est une expression de pardon. 

« J’existe. Je Suis ce que Je Suis. » C’est cela le pardon. 

C'est se libérer de la culpabilité, de la honte, du jugement, de la critique. 

« J’Existe. » C'est ça le pardon.

Ce n'est pas une chose mentale. Ce n’est pas une cérémonie que vous devez faire, en vous aspergeant la tête d’eau pour pardonner. Le pardon est vraiment la sagesse. C’est ce qui vous libère, et la sagesse c’est « j’Existe ». 

C'est ça, l'espace de sécurité. Ce n'est pas une petite pièce dans une grande maison. Ce n'est pas une petite pensée que vous pouvez retrouver et essayer de vous répéter.

C'est un sentiment. C'est une réalité. C'est une connaissance. C'est la sécurité. 

On ne peut pas se sentir en sécurité si l'on n'est pas pardonné à l'intérieur de soi.

En fait, il s'agit de puiser dans votre propre sagesse.  C'est cela. Puiser dans le « J'Existe ». C'est cela.

Pour vous ouvrir et vous permettre d'être ce Maître incarné, vous ne pouvez pas vous cacher. Vous ne pouvez pas vous retenir, parce que la véritable maîtrise, la créativité, la joie vont sortir/surgir d'elles-mêmes. 4

Il ne s’agit pas de bien réfléchir aux choses. Il ne s’agit pas d’essayer de les ranger dans de jolies petites boîtes de logique et de compréhension. (…) il s’agit de permettre, de s’ouvrir. Plus de barrières. Plus de défenses. Plus besoin d’essayer de protéger des parties de vous-même en retenant les énergies, car ce qui arrive /ce qui entre maintenant ne vient pas de l’extérieur. Ce qui entre maintenant, c’est la compréhension et la perception de toutes ces parties de vous-même.5

Sources:

1. Série Discovery, Shoud 7 ↩︎
2. Série Discovery, Shoud 7 ↩︎
3. Série Discovery, Shoud 7 ↩︎
4. Série Discovery, Shoud 7 ↩︎
5. Série ALT, SHOUD 6 ↩︎

Interprétation de Feolla

 feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com