Quatorze

Battements de Coeur SHAUMBRA

WYSIWYG

Par Jean Tinder, Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Juillet 2024

www.crimsoncircle.com

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Bien que nous ayons entendu à maintes reprises que la perception crée la réalité, c'est un sujet qui mérite d'être répété parce que, eh bien, c'est tellement vrai ! Quels que soient les problèmes qui surviennent dans votre réalité, ils sont là précisément à cause de la façon dont vous percevez la vie, le monde et surtout vous-même. Vous pouvez ou non comprendre le mécanisme ou le « code » qui a créé votre réalité telle qu’elle est, mais cela ne signifie jamais que quelqu’un d’autre l’a créée pour vous. 

Dans le monde de la technologie, « WYSIWYG » est un acronyme désignant un type d'éditeur de texte où vous pouvez formater le texte sans avoir besoin de  savoir comment il fonctionne. En d'autres termes, WYSIWYG (prononcé wizzy-wig) signifie « What You See Is What You Get » (ce que vous voyez est ce que vous obtenez), ce qui signifie que vous pouvez mettre le texte en gras, en italique ou autre, même si vous ne connaissez pas ou ne comprenez pas le codage qui permet de le faire.

C'est aussi un excellent exemple de la façon dont fonctionne la vie, car ce que vous voyez est toujours ce que vous obtenez, d'une manière ou d'une autre.

Généré par l'IA

Il y a quelques semaines, j'ai assisté à un concert en plein air dans l'incroyable amphithéâtre Red Rocks à Morrison, dans le Colorado. J'attendais ce concert avec impatience depuis des mois ;  c'était la première fois que j’allais voir James Taylor en concert ! Nous avons trouvé nos places et nous sommes installés, à côté d’un petit groupe d’adultes d’une trentaine d’années. À un moment donné, une des dames a fait un commentaire sur le chapeau que portait mon compagnon, se demandant comment il s'appelait. C'était un fedora, il le portait bien et elle admirait son look. Son compagnon portait une casquette de baseball typique, et j'ai fait un commentaire sur le fait qu'avec le fedora, mon compagnon était l'incarnation du cool. Elle a fait une grimace et a dit: « Eh bien, ça ne marche que si vous êtes cool au départ ». Son partenaire a fait une petite grimace et a haussé les épaules face à ce qui semblait être une plaisanterie commune, et nous sommes tous retournés regarder le spectacle. Mais le commentaire de la dame m'a fait mal au cœur parce que ce qu'elle voit – un mec pas très cool qui n'est jamais à la hauteur – est alors exactement ce qu'elle obtient. 

Il s'agissait manifestement de personnes honnêtes et il est évident qu'une relation comporte bien plus de choses que ce que l'on peut voir en 30 secondes, mais une vieille dynamique familière était présente. Je l'ai décelée parce que j'ai été cette femme pendant de trop nombreuses années, voyant toujours comment mes partenaires devaient s'améliorer plutôt que de voir la bonté qui était déjà là. Cela ne signifie pas que les choses auraient dû se passer différemment, car les gens grandissent et changent. Mais le voyage aurait certainement pu être moins douloureux, et j'ai travaillé dur pour changer la façon dont je perçois tout le monde, et pas seulement mes proches. Aujourd'hui, je choisis de voir le chat le plus cool de la ville à mes côtés, et c'est exactement ce que j'obtiens parce que, d'une manière ou d'une autre, les gens se montrent à la hauteur - ou loin - des perceptions que nous avons choisies.

Il y a quelqu'un d'autre dans mon orbite qui perçoit la vie et la plupart des gens qui la composent comme étant à sa recherche. Nerveux et craintif la plupart du temps, il redoute ce qui se passe en politique, s'attend à des répercussions sinistres à la suite d'un séjour dans l'armée, s'inquiète des voisins qui passent un peu trop lentement, est toujours à l'affût des croque-mitaines qui s'introduisent dans la maison et craint que ses démons intérieurs ne mettent sa vie sens dessus dessous. Il est constamment épuisé parce que voir un désastre potentiel à chaque coin de rue est une façon de vivre épuisante. 

Au lieu d'adhérer à ma pensée magique selon laquelle la vie est facile parce que je crois qu'elle l'est et que je vois sa perfection, il pense que j'ai une dispense spéciale du Cosmos qui m'apporte une chance folle et fait en sorte que tout se passe bien. Bien sûr, si j’ai une telle faveur, elle est entièrement créée par moi-même. C'est la personne qui tombe dans des incidents de rage au volant (ce qui ne m'arrive jamais), qui éprouve des douleurs corporelles et des problèmes physiques sans fin, et qui vit une vie faite de peu de joie et de beaucoup de luttes et de frustrations. Il est difficile de laisser les gens se battre quand je sais que la vie pourrait être tellement plus facile, mais ce qu'il voit, c'est ce qu'il obtient. (Même si je pense que ma vie enchantée commence à illuminer un peu de magie dans la sienne).

Il y a une autre personne que je ne connais qu'en ligne, mais tout ce qu'elle partage se rapporte à deux choses : les difficultés de la vie et une tragédie qu'elle a vécue il y a plus de 20 ans. C’était certainement une expérience horrible, le genre de chose qui vous blesse profondément et vous brise le cœur. Mais elle la « voit » encore chaque jour, et cela continue donc à définir sa vie. Peut-être qu'aller de l'avant /passer à autre chose semble manquer de respect à un souvenir précieux, mais quand la tragédie est ce que vous voyez, c'est aussi ce que vous obtenez. 

Une autre personne que je connais a une petite voix maligne à l’intérieur qui est toujours persuadée que le patron est quelqu’un à craindre. Contre toute logique, elle craint souvent que son travail ne soit pas assez bon ou que le patron va la licencier ou, du moins, qu’il lui serve une généreuse dose de désapprobation. Encore une fois, c'est une façon difficile et angoissante de vivre, et même si le patron est parfaitement satisfait des performances de cette personne, elle souffre toujours des effets internes de ce qu'elle choisit de voir, que ce soit « réel » ou non. 

Je comprends vraiment parce que j'ai vécu la même expérience bien trop souvent: marchant sur la pointe des pieds, essayant de rester petite et à l'écart, m'inquiétant de la désapprobation de quelqu'un et craignant que tout s'écroule autour de moi à tout moment. À un moment donné, j’ai réalisé que ma perception de « pas assez bien » créait exactement ce que je craignais ! Lorsque je me permets d'avoir confiance en moi, de prendre des décisions, d'accepter les commentaires et de simplement prendre de la place dans mon monde, la vie et le travail sont devenus plus fluides, plus efficaces et beaucoup plus heureux.

J'entends tellement de gens – famille, amis, Shaumbra – raconter sans cesse des histoires de blessures, de défis et de malchance passés. Bien sûr, les histoires les plus amusantes à raconter sont celles pleines de drames et de traumatismes. Elles ont le plus de jus, mais elles concernent des expériences que nous ne voulons pas vraiment répéter, alors pourquoi continuons-nous à les raconter ? Si ce que nous voyons est ce que nous obtenons, pourquoi continuer à regarder les choses douloureuses alors que cela ne fera qu'en créer davantage ! Je ne dis pas qu’il faut ignorer les vieilles blessures. Mais permettre la résolution et l’intégration est un choix bien différent de celui de ressasser encore et encore de vieilles conneries.

Ce qui est génial, c'est que cela fonctionne dans les deux sens ! Par exemple, je connais des gens, dont je fais partie, qui voient la vie à travers des lunettes claires mais roses. Il y a un charme, une facilité et une synchronicité dans la vie qui ressemblent souvent à de la pure magie. Les choses se déroulent parfaitement à chaque instant, et s'il y a des moments où la vie ne semble pas toujours parfaite, elle le devient malgré tout. Personnellement, j’attribue cela à mon insistance à voir la perfection partout. Et non seulement la voir, mais aussi la percevoir et y croire réellement. Parfois c’est facile, parfois cela demande une confiance remarquable. Mais quand c’est la perception que je choisis, tout se passe toujours, toujours bien.

Par exemple, il y a quelques mois, je voulais observer l'éclipse solaire au Texas, et j'ai donc réservé mon vol et mon hébergement. Cependant, j'ai remis à plus tard la réservation d'une voiture, toujours distraite par une tâche plus urgente.

Puis un jour, alors qu'il ne restait plus qu'une semaine, j'ai décidé qu'il était temps de réserver la voiture et j'ai rapidement découvert que toutes les agences de location situées à des centaines de kilomètres de notre destination affichaient complet ! Apparemment, des milliers de personnes  avaient eu la même idée : « Allons au Texas pour l'éclipse ! » Et maintenant? Mon partenaire m'a demandé : « Tu dis que tout se passe toujours parfaitement, mais en quoi est-ce parfait ? » «Je ne sais pas encore», ai-je répondu, «mais d'une manière ou d'une autre, c'est le cas. Tout va s’arranger, je le promets.

J'ai envoyé un texto à notre hôte de notre chambre d'hôtes pour lui demander des recommandations et il m'a suggéré de chercher dans les villes voisines, mais tout était toujours complet. C'est alors qu'une idée m'est venue, et j'ai envoyé un autre message: « Connaissez-vous quelqu'un qui a une deuxième voiture qu'il pourrait prêter pour quelques jours et qui lui rapporterait 300 dollars ? »

Quelques minutes plus tard, il m'a répondu : « J'ai une voiture que vous pourriez utiliser, parlons-en. » En quelques minutes, nous étions sur Facetime en train de régler les détails. La solution parfaite venait soudainement d'apparaître.

Tout se passe toujours, toujours, toujours parfaitement, même si cela ne semble pas être le cas, parce que la perfection est là si je choisis de la voir. Même la météo a coopéré ! La région était annoncée nuageuse et orageuse pour toute la journée de l'éclipse. « Ne t’inquiètes pas, nous allons la voir », ai-je assuré à mon compagnon. En roulant vers l'ouest, en observant de plus en plus de percées dans les nuages, j'ai recherché la perfection plutôt que la frustration. Nous avons trouvé l'endroit idéal pour nous installer, nous nous sommes allongés sur la couverture et nous avons eu une vue parfaite de l'éclipse, avec quelques nuages épars pour la rendre encore plus intéressante et plus belle. Ce que je vois est ce que j'obtiens. Toujours. 

Maintenant, j'admets que cette façon de vivre nécessite beaucoup de confiance, mais c'est une confiance en moi-même, pas en un Dieu inconnu ou un univers impersonnel. Je n'ai pas besoin de connaître le codage ou son fonctionnement ; Je dois simplement faire confiance. Ma vie est parfaite parce que c'est ainsi que je choisis de la voir, et donc c'est ainsi. Lorsque de « mauvaises » choses surviennent, si je continue à faire confiance à la perfection inhérente, le « mauvais » se transforme en « Intéressant, et je me demande comment cela va fonctionner ». Il ne s’agit pas de changer ou de réparer ce qui se passe, mais simplement d’accepter et de voir que ce qui est est exactement comme cela doit être.

Quand je dis « voir », il ne s’agit évidemment pas seulement de ce que vous regardez avec vos yeux. Il s'agit davantage de ce que vous croyez et donc de ce que vous percevez comme étant vrai. Alors peut-être qu’une meilleure façon de l’écrire serait « Ce que vous percevez est ce que vous obtenez ». WYPIWYG… wippy-wig. Quel que soit le terme que vous utilisiez, la chose la plus importante à retenir est que la perception passe avant tout. Je n'attends pas que les choses s'arrangent pour voir la perfection. Je reconnais que c'est déjà parfait, puis j'observe et je vois comment la perfection se déploie.

Bien sûr, il y a beaucoup de choses dans la vie qui ne semblent pas parfaites. S'il s'agit d'autres personnes, laissez tomber. Ce n'est pas votre affaire. Mais dans votre vie, vous êtes libre d’explorer toutes les perceptions jusqu’à ce que la perfection devienne évidente. Parce que plus vous la voyez, plus vous la comprenez. 

Mon monde est tel que je le perçois. Un point c'est tout. Qu'il soit bon ou mauvais, difficile ou facile, chanceux ou malheureux, je peux toujours choisir ma perception, et donc ma réalité. Peut-être que de l'extérieur, on dirait que je vis une sorte de vie enchantée, comme si j'avais gagné à la loterie des anges serviables et de la poussière d'étoile chanceuse, mais en réalité, j'ai gagné la loterie de mon Soi.

Tous les jeux sont truqués pour gagner, car tout est dans l'œil de celui qui regarde et ce qu'il perçoit, c'est ce qu'il obtient.

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AUTEUR

JEAN TINDER

En tant que gestionnaire de contenu du Crimson Circle, Jean réalise le rêve de sa vie de faire briller sa lumière dans le monde. En voyage spirituel depuis son enfance, elle a découvert  le Crimson Circle en 2002, a rejoint l'équipe en 2008 et n'a jamais regardé en arrière. Son premier livre s'intitule « Histoires de ma dernière vie » .

Interprétation de Feolla

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com