Quatorze

BATTEMENTS DE COEUR SHAUMBRA 

Cela ne vous appartient pas

Par Jean Tinder–Rédacteur du Shaumbra Magazine & Enseignante du Crimson Circle

www.crimsoncircle.com

Qui suis-je? "C'est la question la plus fondamentale de notre existence et nous avons été occupés à y répondre depuis une éternité. Chaque réponse est une définition, une limitation, une étiquette que nous nous collons dessus ou une boîte dans laquelle nous nous fourrons.

Qui êtes-vous? Comment vous définissez-vous vous mêmes? "Je suis une personne convenable. Je suis rebelle. Je suis puissant. Je suis une victime. J'aime ceci, je déteste cela. Je suis un bon patron, un employé réticent. Je suis un thérapeute, un chauffeur de camion, une personne gentille, un introverti, un casse-cou, un écrivain, une femme, un homme, une mère, un enfant. Je suis religieux, politique, créatif, coincé, plein d'espoir. Je suis intelligent, gros, indépendant, sportif, décontracté, timide, féminin, dur, solitaire, stressé, maladroit, beau, vieillissant, froid, affamé ... "vous avez l'idée. Tout ce qui suit "Je suis" est une autre réponse à cette question séculaire.

Partout où vous regardez, les gens s'efforcent d’obtenir la clarté sur «Qui je suis». Le racisme, le sexisme, le catholicisme, le protestantisme, l'âgisme et tout autre -isme est une manière de clarifier «Qui je suis» en déterminant - et en rejetant- qui je ne suis pas. » (Peut-être que la raison de tant de division dans le monde en ce moment, est que les gens se sentent moins en sécurité dans leurs vieilles identités.) Ce fut une grande aventure de plonger dans toutes ces définitions de soi, de voir si elles s’adaptent et comment elles jouent, mais le jeu devient trop vieux ... au moins pour certains d'entre nous.

Chaque version de «Qui je suis» comprend ses règles et lignes directives: ne pas fumer, boire ou jurer; mais nous ne le faisons jamais, nous le faisons toujours, nous prenons soin de notre propre tribu, et évitons de " les " plaindre, nous connaissons le chemin du ciel, ils ne l’ont pas. Nous sommes civilisés, ils sont des sauvages. Encore et encore. Pensez à votre vie et à vos durées de service, considérez toutes les croyances que vous avez prises. Lorsque vous naissez dans une foi particulière, par défaut, c'est la «bonne», complète avec les fables et les traditions qui la soutiennent. Lorsque vous naissez dans un système familial, ses croyances, ses habitudes, ses visions du monde et ses préjugés sont ce qu'il vous faut, du moins jusqu'à ce que vous commenciez à questionner cette case particulière.

C'est la dualité fondamentale: "C'est moi; c'est vous. »Mais que se passe-t-il lorsque nous décidons d'aller au-delà de la dualité?

La plupart des humains ne peuvent pas imaginer laisser aller le bien et le mal, le bon et le mauvais, le mâle et la femelle, parce que la vie sans ces définitions est au mieux embarrassante et peut-être même menaçante. La première chose que nous identifions est le sexe ("C'est un garçon!"), Qui établit tout ce qui suit. Nous pouvons difficilement imaginer ne pas avoir cette définition. Pouvez-vous imaginer appliquer cette ambiguïté à tout? Même Shaumbra, nous avons nos propres définitions de soi, même si elles sont vaguement tenues. "Je suis un rebelle. Je suis coriace, fort, persistant, dur. Je déteste les étiquettes. Je suis indépendant. Je suis un solitaire. »

Qui sommes-nous sinon ces choses?

Les définitions ne sont pas intrinsèquement mauvaises ou inexactes. Pourtant, on nous demande de les laisser aller. Le Shoud d'octobre a été, pour moi, beaucoup à ce sujet. Au fil des ans, j'ai laissé aller tellement de choses, et pourtant, il y avait Adamus, me secouant par les épaules et me disant que je me tenais toujours! Sur quoi? Qu'est-ce qu'il a vu dont je n'étais pas consciente? Au cours des jours et des semaines qui ont suivi, les choses ont commencé à devenir plus claires, et c'était en grande partie sur la façon dont je continue de m'identifier.

Par exemple, voici une croyance qui est devenue évidente: «Je dois constamment rappeler à ma fille de faire ses devoirs. Si elle lutte ou échoue à quelque chose, cela signifie que je n'ai pas fait mon travail. Si elle est malheureuse, je dois l'aider à corriger cela. Si elle est aux prises avec des amis ou des situations de la vie, je dois offrir les meilleurs conseils que qui que ce soit ait jamais entendus. "Mais alors je me suis aperçue (ou peut-être qu’Adamus m'a frappé): Sa vie ne m’appartient pas! Comment elle fait à l'école, son chemin de vie, ses défis et ses choix - cela n'a rien à voir avec moi! C'est sa vie. Tout ce que j'ai à faire est de prendre du recul et d’observer. Je peux fournir de la nourriture, des vêtements et le logement jusqu'à ce qu'elle soit prête à le faire pour elle-même, mais toute autre chose nous rend toutes les deux malheureuses. Elle n'est pas une extension ou un reflet de moi. Son moi et sa vie ne m’appartiennent pas. (Il en va de même pour mes fils, mes parents, mes frères et sœurs et tous les autres.)

Adamus l'a répété encore et encore, "Cela ne vous appartient pas." Et plus je l'applique, plus la vie devient intéressante. Il y a quelques semaines, mon dos a commencé à avoir mal. Peut-être trop de déblayement neige, trop assise, trop de quoi que ce soit, mais j'étais courbée et boitillais comme si j'avais vieilli de 30 ans. L'interrogation habituelle - "Pourquoi cela fait-il mal? Qu'est-ce que j'ai fait? Quel est le problème avec moi? " -s'arrêta soudainement. "Peut-être que cela ne m’appartient pas!" Et puis, "Eh bien, à qui cela appartient-il alors? D'où cela vient-il? Puis-je le renvoyer? » (Le mental aime toutes ses questions ...) Et puis la réponse:« Peu importe de qui il s'agit », me dit mon Soi. "Cela ne t’appartient toujours pas." Quand j'ai respiré ces mots, quelque chose a immédiatement changé. Les serrements douloureux se sont calmés, je me suis littéralement redressée et j’ai senti mon dos se détendre et s'ouvrir.

Mon corps s'était accroché à la douleur de ma chère vie, se resserrant, voulant la réparer. Mais au moment où j'ai déclaré: "Cela ne m’appartient pas! " Il s'est détendu et a lâché. Je n'ai pas ordonné à mon corps de laisser aller. En fait, cela aurait été se battre avec "ce qui est" et le faire tenir plus serré. J'ai juste décidé que cela ne m’appartenait pas, ce qui a donné la permission au corps de lâcher prise. La douleur est tombée immédiatement et a disparu en quelques minutes. Je me suis rendue compte que si j'avais essayé de «réparer» la douleur, mon corps aurait tenu le coup pour que je puisse travailler aussi longtemps que nécessaire. Il en va de même pour toutes mes autres «responsabilités».

Depuis que j'ai dit à Taryn que je ne gère plus sa carrière scolaire, j'ai vu ses notes s'équilibrer, sa gestion du temps s'améliorer et sa confiance en soi déjà élevée exploser.

Je ne lui ai pas dit de prendre la responsabilité de ses affaires, seulement que je ne suis plus responsable de cela désormais. Et whaddya, cela a marché tout de suite! Quand j'abandonne tout ce qui ne m’appartient pas et que je me permets simplement d’exister, les choses changent.

Là où il y avait l’habitude d’avoir des "conseils" superficiels de ce que je "devrais" faire, maintenant il y a connaissance. Là où il y avait la duperie constante d'avoir trop de choses à gérer, un nouveau sentiment d'aisance et de fluidité bouillonne. Là où le devoir avait l’habitude de dépasser l’inspiration, maintenant - pour reprendre une expression – je suis mon bonheur! Se pourrait-il que tout cela ne m’appartienne pas?

Qu'essayez-vous de réparer parce que vous pensez que le problème vous appartient? Êtes-vous pauvre, malade, confus, seul? Cela ne vous appartient pas! VOUS, votre vrai Soi, n'a aucun problème, ce qui signifie que tout problème que vous rencontrez ne vous appartient pas. Que vous l'ayez pris de la famille, des professeurs, des amis, des vies passées, de la conscience de masse ou d’autre chose, cela ne vous appartient toujours pas! Mais soyez assurés, cela vous collera autour aussi longtemps que vous continuerez à jouer avec, en le considérant comme un obstacle, en le revendiquant comme "votre problème".

Quand j'essaie de guérir quelque chose, de le régler ou de m'en débarrasser, je suis encore concentré sur « ceci ». Mais me souvenir que "ceci" ne m’appartient pas semble le pousser à la non-existence.

L'énergie cherche la résolution quand vous permettez. Combien de choses dans votre vie pourraient juste "se réparer" elles-mêmes quand vous ne les revendiquez plus en tant que vôtres ? Des problèmes de santé? Des problèmes d'abondance? Des problèmes relationnels ? Pouvez-vous être si irresponsable pour laisser aller tout cela et cesser d'essayer d'y arriver?

Se pourrait-il que tout malaise à propos de quelque chose soit causé par le fait de me tenir sur quelque chose qui ne m'appartient pas?

Nous avons pris toutes ces définitions et questions pour nous aider à comprendre "Qui je suis". Mais ce qui est intéressant, c'est qu'elles sont tous basées sur la dualité, parce que "Qui je suis" doit inclure "Qui je ne suis pas". Si je suis ceci, je ne suis pas cela. Donc, je ne trouverai jamais, jamais, la bonne réponse à la question, parce que la «bonne» réponse doit aussi apporter la «mauvaise» réponse!

Mais voici l'éclat: quand je laisse aller ce qui ne m'appartient pas - ce qui fondamentalement est tout - et que je libère toutes ces «réponses» avec lesquelles j'ai expérimenté, je peux enfin sortir de la dualité et du désir. Ce qui pourrait être le changement le plus important de toute mon existence.

Interprétation de Feolla :  feolla.ca@gmail.com  http://quatorze.blog4ever.com