Quatorze

BATTEMENT DE CŒUR SHAUMBRA

L’AMOUR FÉROCE

Par Jean Tinder, Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Février 2025

www.crimsoncircle.com

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Comment puis-je aimer des gens que je n'aime pas ?

Est-ce que je crois vraiment à l'amour 2.0 ? Tout ce que je crois doit être pratique et applicable à la vie quotidienne, car tous nos beaux concepts et théories ne servent à rien si je ne peux pas les incarner dans les tranchées désordonnées d'un monde en ébullition. Pour moi, un engagement farouche en faveur de l'amour est plus urgent que jamais. Mais comment aimer ceux qui ne sont pas aimables? 

Comment trouver la bonté dans ceux qui semblent mauvais ?

Croire en la bonté humaine est facile en théorie. Nous pouvons trouver des exemples inspirants de bonté et de compassion partout dans le monde. Il est également assez simple de voir la bonté chez ceux qui nous entourent, même chez les étrangers qui passent par là. Le véritable défi se situe quelque part entre l'abstrait et l’adjacent. Comment puis-je voir la bonté chez des personnes qui semblent sans cœur, cupides, avides de pouvoir et indifférentes à la souffrance qu'elles causent ? Comment puis-je trouver la lumière dans les ténèbres/ l'obscurité ?

Ces énigmes m'ont interpellée ces derniers temps, et les résolutions n'ont pas été faciles à prendre. Mon corps se tend/ se crispe, mon cœur bat la chamade et mon esprit/mental se met à hurler. Mais le fait est que je ne peux pas me contenter de me dire: « C'est trop dur » ou « Je ne sais pas comment faire ». Si je choisis une croyance, elle doit s'appliquer universellement à tous, pas seulement quand c'est facile. Si je crois en la bonté de l'humanité, je dois la trouver chez tout le monde, même chez les personnes les plus difficiles et même quand cela semble impossible.

Avec toute l'actualité, j'ai eu quelques moments où je me suis sentie submergée par la lourdeur, la peur /l'effroi et la colère, prise dans une tourmente émotionnelle à cause de situations qui ne m'appartiennent même pas. En effet, observer les jeux de pouvoir des autres peut être exaspérant, sans doute parce qu'ils reflètent des parties de moi-même qui ont fait la même chose dans d'autres vies. Mais sombrer dans la colère, l'indignation ou la peur est une sensation terrible, et il est clair que je ne peux pas changer les autres pour qu'ils répondent à mes attentes, alors... que faire ? 

J'ai demandé à mon Soi de me guider sur la façon de maintenir l'équilibre dans le chaos actuel. La réponse m'est venue sous la forme d'une vision de la caverne de Platon, un lieu d'ombres, de monstres, d'illusions et de peur, contrôlés par des marionnettistes invisibles.

L'allégorie de la caverne de Platon est une métaphore de la perception et de la connaissance humaines. Dans cette histoire, les prisonniers sont enchaînés à l'intérieur d'une caverne sombre, face à un mur, incapables de voir le monde extérieur. Derrière eux, un feu projette des ombres d'objets sur le mur, et les prisonniers prennent ces ombres pour la réalité. Si un prisonnier était libéré et exposé au monde extérieur, il aurait d'abord du mal à comprendre la forme réelle des objets, car il n'a jamais connu que leurs représentations fantomatiques. L'allégorie illustre comment les gens peuvent vivre dans l'ignorance, confondant les illusions avec la vérité, et met en évidence le voyage transformateur de l'illumination, où l'on passe de l'ombre des fausses croyances à la clarté de la compréhension et de la vérité ( source ).

En réfléchissant à cette image, la sagesse s'est imposée : les ombres ne peuvent exister que dans l'obscurité. Avec suffisamment de lumière, elles disparaissent tout simplement, quelle que soit l'origine de la lumière.

Bien sûr, s'échapper de la grotte pour accéder à la lumière du soleil de l'illumination serait formidable, mais que se passerait-il si les « prisonniers » savaient qu'ils possèdent déjà une source de lumière à l'intérieur d'eux? Et si personne n'avait besoin d'être secouru, mis au défi ou changé parce que tout ce dont cette grotte terrestre a vraiment besoin, c'est de plus de lumière ? 

Bien qu'il me reste apparemment des aspects qui veulent prendre l'épée et combattre contre toute la merde du monde, mon Soi Maître sait que les démons ne sont en réalité que des ombres. Et se battre ne les changera pas plus que le mur de pierre sur lequel ils dansent.

En d’autres termes, quand le monde semble chaotique et plein de douleur, quand l’actualité est dominée par des « monstres », quand je me sens perdue, désemparée, la solution est simple : briller,  parce que la lumière est tout ce qui est nécessaire. Et si quelque chose me fait encore peur ? Je me murmure : « Plus de lumière. Plus de lumière. Plus de lumière. » 

La dernière chose dont ce monde a besoin, c’est d’un aspirant Maître effrayé et frustré. Je n’ai pas besoin de combattre les monstres effrayants ou les ombres effrayantes qu’ils projettent. J’ai juste besoin de briller suffisamment pour voir la vraie réalité – la bonté – que je sais être déjà présente. Les ombres peuvent être convaincantes, mais je refuse de me laisser tromper/ berner. Alors, je me détends, je respire profondément et je fais savoir à mon corps qu’il est à nouveau en sécurité – et encore et encore. Et encore.

Je me rappelle que les personnes qui font les gros titres ne sont pas intrinsèquement mauvaises; elles sont simplement occupées à comprendre comment fonctionne l’énergie, comme nous l’avons fait. La différence, c’est que leurs jeux se déroulent au vu et au su de tous.

Alors, quand mon estomac se serre et que la peur s’insinue, quand mon esprit/mental commence à se déchaîner contre l’obscurité, je me murmure à nouveau, plus férocement cette fois-ci : « Plus de lumière, chérie. Plus de lumière. Plus de lumière ! » Et vous savez quoi ? En faisant cela, les étincelles cachées de bonté commencent à devenir visibles, et l’amour gonfle naturellement.

Maintenant, « l’amour féroce » ne signifie pas qu'il faut l’imposer aux autres. L’amour 2.0 ne consiste même pas à aimer les autres. Il s’agit d’un engagement intérieur féroce à être l’amour, quoi qu’il arrive. C’est un refus de céder au stress, à la peur et à l’effroi, indépendamment de ce qui se passe dans le monde. De cette façon, lorsque des parties de moi-même réagissent encore avec ces émotions, cela m'indique simplement qu'il y a des aspects qui ont besoin de rentrer à la maison.

Un Maître ne vit tout simplement pas dans l’anxiété et la peur. C’est pourquoi, avec une détermination farouche, je choisis de briller, d’aimer, de voir la bonté en chaque âme sur cette planète. Elle est là, que je trouve un moyen de la percevoir ou que je cède à l'ombre. La perception crée la réalité, et ma perception est toujours mon choix. Si je qualifie quelqu’un de tyran, de sociopathe ou de quelque autre « autre », j’occulte sa bonté innée de mon propre point de vue/de ma perspective et je crois aux ombres effrayantes, ce qui ne me libère pas de la caverne.

Alors, encore une fois, je reviens farouchement à l’amour en me rappelant : « De la lumière, de la lumière, encore de la lumière ».

Si je ne vois pas leur bonté, qui la verra ? C'est l'amour que Yeshua a enseigné.

Il y a quelques jours, j'ai eu l'expérience douce-amère de regarder le service funèbre du président Jimmy Carter, un homme intègre et compatissant. L’une des interventions était une lecture du « Sermon sur la montagne » de Yeshua. Je ne l’avais pas entendu depuis des décennies, mais dans cette ère moderne, il a pris une nouvelle dimension pour moi:

Heureux les pauvres en esprit/mental, car le royaume des cieux leur appartient.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

Heureux les doux, car ils hériteront de la terre.

Heureux ceux qui ont faim et soif de bonté, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils recevront la miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu.

Heureux ceux qui sont persécutés pour la bonté, car le royaume des cieux est à eux.

Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de l'amour.

Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.

Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; on n’allume pas non plus une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, où elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.

Les personnes qui s'immergent dans des jeux de pouvoir et qui projettent des ombres sont expertes en négativité; c'est leur terrain de jeu. Mais lorsque nous illuminons leur bonté et que nous rayonnons d'amour malgré tout, eh bien, c'est un territoire inexploré. 

L'amour féroce ne consiste pas à excuser les actions des autres. Il s'agit de choisir les perceptions qui me servent en tant que Maître sur Terre. Et ce Maître est déterminé à choisir l'amour, encore et encore et encore.

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* Matthieu 5:3-14, NIV, avec une petite licence littéraire.

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Auteur

JEAN TINDER

En tant que gestionnaire de contenu du Crimson Circle, Jean réalise le rêve de sa vie de faire briller sa lumière dans le monde. En voyage spirituel depuis son enfance, elle a découvert  le Crimson Circle en 2002, a rejoint l'équipe en 2008 et n'a jamais regardé en arrière. Son premier livre s'intitule« Stories from My Last Lifetime » « Histoires de ma dernière vie » .

Interprétation de Feolla

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com