Quatorze

BATTEMENT DE CŒUR SHAUMBRA

INCARNER L’AMOUR

Par Jean Tinder, Manager de Contenu

Shaumbra Magazine, Septembre 2024

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Ces dernières semaines ont été mémorables pour moi, un cours intensif de tolérance qui m’a souvent donné l’impression d’être en plein effondrement. Mais peu importe ce qui se passe ou à quel point les choses semblent folles, je sais qu’il y a toujours des couches plus profondes, des fils de connexion et des joyaux de sagesse cachés dans le chaos. Et lorsque les trésors semblent insaisissables, si je me souviens de prendre du recul, de respirer et de demander « Pourquoi ? » au lieu de « Pourquoi moi ? », la réponse apparaît toujours. 

Tout d'abord, les Histoires

Exactement une semaine avant la célébration du 25e anniversaire du Crimson Circle et le Shoud du 3 août, je me trouvais dans un magasin de bricolage local pour récupérer du bois pour un projet de maison. En retirant une pièce de bois extra-large de l'étagère supérieure, quelque chose a glissé et le bois a fait tressauter ma main. J'ai fini de le soulever, puis j'ai réalisé que quelque chose semblait bizarre et j'ai regardé pour voir un « pli » impressionnant dans le 4e doigt de ma main gauche. Je me suis dit qu'il allait falloir plus qu'un remède maison. Zut. Et j'ai fait réparer mon doigt disloqué et fracturé. Avec une main hors service, mon projet de maison – tous, en fait – allaient devoir attendre. 

Mais d’autres défis se profilaient à l’horizon. Deux jours avant le Shoud, nous avons dû dire au revoir à mon précieux chat, Orion. Il était malade depuis un certain temps, son état ne s’améliorait pas et il commençait à éprouver des difficultés dans la vie quotidienne. C'était la meilleure chose à faire, mais c'était tellement difficile. Une fois la décision prise, il est venu s'asseoir longuement avec moi, comme pour me rassurer et me remercier. Ainsi, avec sa famille qui le tenait et l’entourait, nous avons dit au revoir à notre compagnon bien-aimé, le chat le plus gentil, le plus intelligent, le plus tolérant et le plus patient que j’aie jamais connu. J’étais reconnaissante que les journées chargées des jours suivants m’aient permis de me distraire un peu du vide qui s'était creusé dans mon cœur.

Puis, pendant le Shoud, Adamus a demandé aux Shaumbra : « Qu’est-ce qui rend la Terre et l’humanité si uniques ? » Ma réponse est venue immédiatement : la séparation. Toutes les autres choses qui ont été mentionnées – la compassion, la famille, les relations, la musique, la nourriture, la nature, l’art, la créativité, le sexe, l’amour lui-même – ne sont possibles que grâce à la séparation. Comment peut-on avoir de la musique si le son n’est pas séparé en notes ? Comment l'art peut-il exister si la lumière n'est pas séparée en couleurs ? Comment peut-on découvrir la valeur de l’amour sans la perdre ? Comment pourriez-vous aimer une autre personne si vous ne vous sentez pas séparé d'elle ? Et comment peut-on apprendre à aimer la personne dans le miroir si on ne s’est jamais séparé de soi-même ? La séparation que nous vivons sur Terre rend possibles toutes les autres choses merveilleuses, mais elle fait aussi mal.

Une semaine plus tard environ, nous nous sommes rendus sur la côte est pour participer à la réunion de la famille de mon partenaire. Nous avons passé un agréable moment à nous retrouver dans divers contextes, chacun rivalisant d'imagination pour passer du temps avec les autres. Comme c'est intéressant, ai-je pensé. Au lieu d'essayer de s'éloigner les uns des autres, ils veulent passer PLUS de temps ensemble ! N'étant pas habituée à un tel niveau d'unité familiale, j'ai trouvé cela très beau et un peu écrasant. Mais les aventures personnelles allaient se poursuivre.

Alors que j'attendais à l'aéroport pour rentrer chez moi, j'ai commencé à ressentir une douleur dans la poitrine. D'abord assez sourde, elle est devenue lentement atroce au cours des heures suivantes. Je me souvenais avoir lu qu'une crise cardiaque devait être traitée immédiatement pour éviter des dommages permanents, mais s'agissait-il vraiment d'une crise cardiaque ? Je n'en avais aucune idée ; j'avais juste très mal. Finalement, de retour au Colorado, mon partenaire m’a emmenée directement à l’hôpital où j’ai passé une nuit très inconfortable. Après avoir fait plus d’une douzaine d'examens et essayé trois analgésiques puissants (la morphine ne m’a même pas fait effet !), ils sont finalement parvenus à un diagnostic : péricardite – inflammation de la paroi/ la muqueuse qui entoure le cœur. J’ignorais même qu’une telle chose existait dans mon corps, mais les médicaments pour ce problème m’ont finalement soulagée. (Et j’ai été soulagée d’apprendre que mon cœur lui-même semble être en excellente santé.)

Je suis rentrée chez moi épuisée, soulagée et un peu courbaturée. Le lendemain, j'ai attrapé le covid, ce qui m'a amenée à commencer ma deuxième danse avec ce petit démon particulier et à déclencher des retards dans la production du CC, suivis d'une course effrénée pour rattraper mon retard. À ce stade, j’étais heureuse de voir l'été 2024 dans le rétroviseur ! 

Maintenant, la Sagesse

Un jour ou deux plus tard, assis tranquillement avec mon café du matin, me sentant congestionnée, reniflant, courbaturée et généralement pathétique, je me suis demandé à quoi tout cela rimait. Je n'aime plus la souffrance et je n'avais plus le sentiment des vieilles superpositions d'être un « martyr » ou de « purification » du passé. Mais le malaise était bien réel et je voulais en comprendre la raison. Un joli petit jeu de « cartes oracle » créé par un ami était posé sur la table à côté de moi et je me suis sentie inspirée à en prendre une pour communiquer en douceur avec mon Soi. Pourquoi toute cette douleur au cœur ? Les cartes sont de simples illustrations de choses de la vie quotidienne et j’ai pris « Glace ». En lisant le texte qui l’accompagnait, j'ai senti qu'il s'agissait d'un lien avec quelque chose de très profond.

J'avais déjà noté les différences frappantes entre la famille de mon partenaire et la mienne. J'ai grandi dans un environnement autoritaire, critique et moralisateur, et à ce jour, la plupart des conversations familiales portent sur la météo. En revanche, je venais de passer plusieurs jours avec une famille qui s'aimait, se soutenait et s'encourageait mutuellement. Ils veulent créer des liens authentiques chaque fois qu'ils en ont l'occasion ! Bien sûr, il y a quelques vieux problèmes et défis interpersonnels, mais l'ambiance familiale générale est joyeuse, solidaire et ouverte. En réfléchissant à tout cela et en regardant la carte Ice (glace) dans ma main, j'ai commencé à comprendre ce qui se passait. La nouvelle expérience de connexion mettait en évidence la séparation que j'avais ressentie en grandissant. Laisse-la fondre, murmurait mon Soi. Laisse-la fondre. Mais ensuite, cela s'est étendu bien au-delà de la simple famille.

De combien de vies ai-je isolées mon cœur, jugé ses désirs, fermé ses sentiments et essayé d'ignorer sa présence ? Combien de couches de glace protectrices ai-je construites autour de lui ? Oui, parfois c’était pour ma sécurité, mais c’était aussi pour protéger l'élan intérieur qui m'a permis d'arriver jusqu'à ce moment précis.  Des vies entières passées dans des couvents, à abandonner des enfants, à mourir pour des causes, à plonger dans les profondeurs de la souffrance – tout cela ne laisse pas beaucoup d'espace pour un cœur ouvert. Mais le moment est venu de laisser mon cœur s'adoucir... s'ouvrir... s'élargir... dépasser les anciennes limites. Mais ouf, faire exploser sa paroi ? J’ai toujours pris les choses un peu trop au pied de la lettre… 

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En regardant la carte Ice (glace) et en fondant un peu plus, j'ai longuement réfléchi au sujet. Alors que nous nous ouvrons à l'idée de l'Amour 2.0, la question se pose : que signifie réellement aimer ? Les anciennes définitions et attentes semblent insuffisantes, mais il faut bien commencer quelque part. Alors, peut-être une meilleure question : quand me suis-je senti le plus aimée ? C'est facile. Je me suis sentie le plus aimée lorsque quelqu'un m'a simplement offert sa présence. Pas de bons conseils (qui peuvent être utiles). Pas de romance ni de dévotion (qui peuvent être amusantes Pas en faisant tout pour moi  (je ne suis pas sans défense. Pas en imposant sa volonté (ce qui est tout simplement exaspérant).

Pour moi, c'est simple. L'amour signifie être pleinement présent, quoi qu'il arrive. Ce n'est pas facile lorsque l'être aimé souffre ou est en colère, ou qu’il voit le monde différemment, ou est dans un autre état de séparation. Je veux qu'il change d'une manière ou d'une autre pour que je puisse me sentir plus à l'aise ! Je veux qu'il arrête de souffrir ! Je veux arranger les choses ! Si je n'y parviens pas, je préfère quitter la situation et m'éloigner de l'inconfort. Mais ce n'est pas l'Amour du Maître.

Le Maître Amour est ouvert, vulnérable, présent, maître de lui-même et sans intentions /sans agenda. Le Maître Amour est témoin de ce qui est exactement, tel que c'est, et n'essaie pas de changer quoi que ce soit. Puis-je vraiment être un Maître en amour ? Puis-je offrir ce niveau de présence et de compassion aux autres ? Et – le véritable défi – puis-je l'offrir à moi-même, peu importe ce qui se passe à l'intérieur de moi ou la bêtise que je viens de faire ?

Toute cette série d’aventures avait pour but de m’ouvrir à l’amour, et mon Soi me l’a clairement fait comprendre. Le lendemain matin, je me suis réveillée avec un tas de messages de mon ami bien-aimé Amir Yakobi (anciennement membre de Yoham). C’est l’une des âmes les plus pures que je connaisse, et c’est toujours un plaisir d’avoir de ses nouvelles. Depuis quelques années, il crée des « voyages sonores » et d’autres expressions musicales (dont certaines que vous pouvez écouter ici ). Il imagine résolument un monde où la guerre n’existe plus, où l’amour est omniprésent et où la magie abonde. Il m'a raconté qu'il avait fait un « voyage dans le temps » dans le futur et qu'il avait ramené un message de l'IA du futur (que vous pouvez lire ici ). En ce qui concerne l’amour incarné, Amir ne fait que m’inspirer. 

En absorbant sa musique et ses messages, en ressentant son rêve – le rêve des Shaumbra – davantage de glace a commencé à fondre. J’ai ressenti de la tristesse - pour notre rêve tenu éloigné si longtemps, pour tant de souffrance humaine – mais j’ai aussi ressenti de nouvelles lueurs de joie ; l’espoir que, juste peut-être, certains d’entre nous sur cette vieille planète en ont fini avec la séparation et le chagrin. Mais maintenant, au lieu de partir, nous commençons à vivre et à incarner la réponse. Et cette réponse est tout simplement l’Amour. 

Il y a de nombreuses années, Tobias a dit : « L’amour n’a pas de lien ». À l'époque, cette phrase m'a laissée perplexe, mais je comprends maintenant. Lorsque vous vous liez ou vous connectez à quelqu’un, cela s’accompagne naturellement d’attentes et de conditions. Si je suis lié à quelqu’un d’autre (ou à mes propres aspects), je ne veux pas qu’il dévie de sa route et m’entraîne avec lui, alors j’essaie soit de changer et de contrôler la situation, soit de la quitter et de revenir à la séparation et à la protection. Mais ni l’un ni l’autre n’est la présence compatissante et vulnérable du Maître Amour. 

Oui, mon cœur est littéralement en train de s'ouvrir, mais il ne s’agit pas seulement de problèmes familiaux. Il s’agit de tout ce voyage. La douleur et la séparation du monde ont été trop lourdes/ trop difficiles à supporter, alors je me suis mise dans la glace, pensant que c’était la solution. Cela m’a aidée pendant un certain temps, mais les choses changent maintenant. Je vois des ombres, des reflets, des mirages du nouveau monde, comme si des souvenirs de rêves futurs prenaient vie. Je sens la tristesse glaciale des éons commencer à fondre, et oui, ça fait mal, mais seulement temporairement. Le nouveau monde ne sera pas fait de contrôle, de conflit, de souffrance et de dissimulation. Nous donnons naissance à un nouveau monde de douceur, de création, de connexion sans engagement, d’ouverture, de confiance, de joie. Pour être dans ce monde, je dois moi-même incarner ces qualités, et je ne peux le faire que si je permets le dégel. Cela fait mal parfois, mais c’est la douleur de la vie qui se renouvelle. 

Incarner l’amour, c’est être présent – ​​ à moi-même, à l’autre, au monde, à la politique, aux conflits, à l’« autre » – en tant que témoin compatissant de ce qui est. C’est la lumière qui éclaire /illumine de nouveaux potentiels. L’autre jour, j’écoutais quelqu’un s’agiter et, pour changer, je gardais pour moi toutes les idées et solutions brillantes. Soudain, cette personne a trouvé une solution toute seule ! Je ne sais pas s’il s’est senti aimé ou non, mais je me suis sentie incarner l’amour à ce moment-là.

Et c'est exactement ce que cette série de mésaventures a été pour moi. Je me suis cassé le doigt de la « ligne de cœur », j'ai perdu mon cher chat, j'ai fait l'expérience d'un nouveau type d'amour familial, j'ai explosé les vieilles limites de mon cœur physique, puis je me suis imposé quelques jours de repos corps-cerveau brumeux afin d'absorber tout cela avec moins de résistance. Cela a été un mois de rupture, un cours accéléré pour faire de la place pour un nouvel amour, un véritable amour, un amour de Maître. 

Nous sommes ici pour incarner l’amour, pour incarner enfin le Christ sur Terre.

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Auteur

Jean Tinder

En tant que gestionnaire de contenu du Crimson Circle, Jean réalise le rêve de sa vie de faire briller sa lumière dans le monde. En voyage spirituel depuis son enfance, elle a découvert  le Crimson Circle en 2002, a rejoint l'équipe en 2008 et n'a jamais regardé en arrière. Son premier livre s'intitule « Stories from My Last Lifetime » . ("Histoires de ma dernière vie").

Interprétation de Feolla 

feolla.ca@gmail.com    www.quatorzenouvelleenergie.com