Quatorze

Quatorze

Alchimie - proposé par Patrick Burensteinas - Blanche neige: un conte initiatique, la Symbolique du dragon, L'art vers l'unité, Merlin et la vieille langue etc...

Alchimie (6) Blanche Neige : un conte initiatique

Proposé par : Patrick Burensteinas

voir texte écrit en bas de page

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    Alchimie (5) : La symbolique du dragon

Proposé par : Patrick Burensteinas

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             Alchimie (4) : L'Art vers l'unité et l'Amour

Proposé par : Patrick Burensteinas

L'art et l'amour, le chemin vers l'unité en alchimie.
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 Alchimie (3) : mystique ou philosophique 

Proposé par : Patrick Burensteinas

Une explication de l'alchimie ésotérique et une expérience à faire....

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Alchimie (2) : Merlin et la vieille langue 

Proposé par : Patrick . Burensteinas

              

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Alchimie (1) : Les quatre peuples

                             Proposé par : Patrick . Burensteinas

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*Pourquoi ce lien entre Blanche Neige et l’alchimie ?

 Proposé par Patrick Burensteinas

 

Tous les contes de Grimm sans exception sont alchimiques.

Ils véhiculent un message alchimique. Blanche Neige va être racontée mais en regardant l’histoire différemment. Déjà, il est important de comprendre les oeuvres : le principe de l’alchimie. Il s’agit de se souvenir que pour obtenir la pierre philosophale (métaphore!) qui existe littéralement ou pas, y a 3 étapes.

Le 1er oeuvre, c’est la décomposition de la matière. C’est l’oeuvre au noir. La 2ème est l’oeuvre au blanc où il s’agit de la recomposer. Et la 3ème, c’est quand la lumière entre dans la matière, c’est l’oeuvre au rouge. 3 couleurs à retenir : noir, blanc, rouge. Ensuite, on va passer 7 étapes, les 7 métaux. 1° Maîtrise de la peur 2° l’écoute 3° l’écoute de l’autre 4° la perception de la reliance et de l’unité 5° la maîtrise de la violence 6° recevoir la puissance sans succomber au pouvoir 7° Rassembler ce qui est divisé.

Voilà comment l’histoire commence :

On a une femme, une reine qui est derrière une fenêtre d’ébène. Dehors, il neige. Elle est en train de coudre et elle se pique le doigt. Elle dit alors : j’aimerais bien avoir une fille qui ait la peau blanche comme la neige, les lèvres rouges comme le sang et les cheveux noirs comme l’ébène. On a là les 3 couleurs de l’oeuvre. Blanche Neige représente alors la matière première. Elle s’appelle : Blanche neige : la matière pure, celle capable de recevoir la lumière. Blanche Neige naît de sa mère, la reine. La mère de Blanche Neige meurt, le roi se remarie avec une méchante reine qui représente l’envieux : celui qui cherche la pierre philosophale, la connaissance pour le pouvoir. A tel point, c’est qu’elle est en permanence devant son miroir en demandant : est-ce que je suis la plus belle ? 

 

Donc la seule chose qui l’intéresse, ce sont les apparences et son miroir lui fait une réflexion (un minimum pour un miroir :D) quand Blanche Neige a 7 ans : « C’est Blanche Neige qui est la plus belle ». Que fait-elle alors ? Elle met Blanche Neige à la porte. Blanche Neige part, elle débute son initiation.

Elle part vers la forêt. Il y a des animaux qui la menacent, elles trébuchent sur des pierres. Elle passe donc par le végétal, l’animal et le minéral. Il est important de savoir que pour faire la pierre philosophale, quand on a décomposé la matière, on obtient 3 principes : le sel (la matière la plus fixe), le soufre qui est la matière animée, les émotions par exemple et le principe mercure qui est la plus volatile : l’esprit. Comment les retrouver ?Une fois que Blanche Neige est partie, la vilaine reine demande à un chasseur vert d’aller tuer Blanche Neige. Pourquoi le chasseur est vert ? C’est la couleur des connaissances cachées. Elle lui dit : « Quand tu auras tué Blanche Neige, tu me ramèneras ses poumons et son foie. En aucun cas, elle ne parle de coeur. Cela c’est Disney qui déforme. (La référence ici est Folio Classique.) Pourquoi les poumons et le foie ? A l’intérieur des poumons, y a le souffle et le souffle est très proche du soufre car on utilisera son souffle pour élaminer, travailler son soufre. Vous remarquez, quand vous avez des émotions, la première chose que vous faites est que vous soufflez. Quelqu’un dit quelque chose qui vous plait pas, vous soufflez par exemple. Donc, c’est bien une manière d’exprimer ses émotions et une métaphore pour exprimer ce lieu dans le corps est dans ce conte, les poumons. Le foie, c’est le siège métaphorique de la foi. C’est donc le siège de l’esprit. Le spiritus. C’est là où le ciel devient fiel. Car quand vous avez une crise de foie (et donc de foi par analogie métaphorique), c’est que votre âme erre(en lien avec la foi)/amer (en lien avec la crise de foie). Ici est utilisé la langue des oiseaux comme code. Votre âme erre donc il est normal qu’en récupérant le foie, on récupère le mercure. Elle lui dit aussi car il manque un élément : le sel : quand vous les aurez, vous les ramènerez au cuisinier qui les cuisinera au sel. Ca, c’est textuellement marqué. Le chasseur y va. Blanche Neige lui fait du charme. Il ne l’a tue pas, il tue un marcassin à la place. Il laisse Blanche Neige partir.

Elle part pas n’importe où : elle part au-delà des 7 montagnes d’airain. 7 encore une fois. Elle rencontre les 7 nains. Pourquoi 7 nains ? Parce que ce sont 7 gnomes et gnome signifie « connaissance ».. Gnome de gnose. Ils possèdent donc la connaissance et ils font le VITRIOL. Le vitriol de l’alchimiste : V.I.T.R.I.O.L (Latin traduit) : Visite l’Intérieur de la Terre et en Rectifiant, tu trouveras la pierre cachée. Ils font bien leur métier : ils creusent l’intérieur de la terre pour trouver des pierres précieuses. On a donc cette matière 1ère (Blanche Neige) qui arrive chez les 7 métaux (7 nains).. On entend ici précieux dans le sens caché des alchimistes, la langue des oiseaux : près-cieux, près des cieux. Cela signifie l’éveil, la lumière qui est à l’intérieur. D’ailleurs, en aucun cas, on ne voit les nains vendre. Au contraire, quand Blanche Neige arrive chez eux, qu’est-ce qu’elle fait ? Elle goûte dans les 7 assiettes des nains. Elle boit dans les 7 verres appartenant aux 7 nains. C’est comme si elle se nourrissait et s’abreuvait des 7 métaux. La matière première se nourrit des 7 métaux. On voit là presque une opération alchimique. Vous-même, quand vous faites une opération, la cuisine par exemple, quand vous mélangez des ingrédients, que faites-vous juste après pour que ça prenne : vous laissez reposer. Et c’est bien ce que Blanche Neige fait : elle va se coucher. Elle trouve un lit à sa taille. Quand les nains arrivent, il ne reste plus que 6 lits. Ils se demandent quoi faire avec elle, ils ne vont quand même pas la mettre à la porte se dirent-ils entre eux, elle qui a les cheveux noirs comme l’ébène, les lèvres rouges comme le sang et la peau blanche comme la neige. Ils la gardent mais à une seule condition : qu’elles les nourrissent. Donc une fois que les métaux ont nourri la matière première, la matière première va nourrir les métaux. Là, on voit cette unité, la reliance, cet échange avec la nature si on veut réussir la pierre. Il faut à la fois nourrir et prendre soin de la nature (attention, au sens large du terme) et que la nature nous nourrisse. C’est bien cela qu’il va se passer.

Le matin, Blanche Neige se réveille. Ils décident de la garder. Ils décident de retourner à la mine mais la méchante reine a toujours son but, elle est toujours là. A tel point, c’est qu’elle demande à son miroir : « est-ce que je suis la plus belle ? ». Le miroir répond : « Non, c’est Blanche Neige ». Là, elle décide récupérer ce qu’elle n’a pas pu récupérer avant : le soufre et le mercure. Elle va, pour se faire, se déguiser en mercière. Elle va trouver Blanche Neige et lui offre un corset. Elle l’accepte. Quand elle met son corset, elle le met tellement fort qu’elle perd son souffle et elle tombe sans souffle et là, c’est la purification du soufre, du souffle, des émotions qui s’opère. Elle rentre chez elle, les nains arrivent et la voit par terre. Ils se demandent quoi. Ils se rendent compte qu’elle a un corset trop serré. Ils retirent le corset et elle retrouver un nouveau souffle. On voit là la purification de ses émotions. Les nains repartent au boulot. La reine méchante rentre chez elle. Elle demande toujours la même chose au miroir (répétition!). Elle reçoit toujours la même réponse. Elle a raté le soufre, elle va alors tenter d’avoir le mercure. Elle va se déguiser en marchande et lui amène un peigne. Elle lui offre. Elle met son peigne dans ses cheveux, c’est la partie la plus volatile, la plus haute, la plus subtile du corps. Quand elle met ce peigne empoisonnée, elle tombe sans connaissance cette fois. On voit bien que c’est le Mercure car il est la connaissance. A ce moment là, la reine rentre chez elle, les nains chez eux, ils la trouvent par terre sans connaissance et ils disent « Quel malheur, est-ce qu’elle a un corset ? non. Ils voient un étrange peigne. Ils lui retirent et elles recouvrent sa connaissance. C’est la purification du mercure, de l’esprit. La sorcière pousse encore et toujours la même question au miroir. Elle a encore et toujours la même réponse. Elle décide cette fois de faire un gros coup : elle décide de prendre les 2 d’un coup. Elle fabrique alors une pomme. Le fruit de la connaissance (dans la Bible, c’est une erreur de traduction, ce n’est pas une pomme, c’est une grenade mais faisons comme si). Elle prend cette pomme et trempe sa moitié pour l’empoisonner. Une face rouge et une face blanche. D’un point de vue alchimique, le rouge représente toujours le soufre et le blanc représente toujours le mercure. Elle amène la pomme à Blanche Neige qui se méfie étant donné qu’elle s’est fait avoir 2 fois de par sa candeur un peu naïve (mais qui amène du précieux). Blanche Neige coupe la pomme en 2, mange la blanche et lui donne la rouge. Blanche Neige s’empoisonne. Elle tombe comme morte.

La 1ère fois, on a essayé de prendre son souffle, la 2ème fois le mercure et la 3ème fois, c’est la matière qui semble morte car on peut trouver l’esprit qu’en passant par une mort apparente. La reine rentre chez elle. Les nains aussi. Ils la retrouvent par terre : pas de corset, pas de peigne. Ils sont bien embêtés car elle semble vraiment morte. Alors ils la déshabillent et la lavent avec de l’eau et du vin. Liquide blanc, liquide rouge pour essayer de faire ressortir le phénix de ses cendres. Là, y a rien à faire. Ils décident alors de la veiller, chacun à leur tour avec une bougie. La 1ère fois, au début du conte, ils la nourrissent de matière (par la nourriture, avec un verre et une assiette). Cette fois, à la fin du conte, ils la nourrissent de lumière avec 7 bougies. Une fois que c’est fait, ils s’aperçoivent qu’elle ne revit pas. Ils décident alors de la reposer (encore le repos comme après avoir mangé!) dans un cercueil dont on peut voir de tous les côtés. Un cercueil qu’on peut voir de tous les côtés, c’est comme un ballon de laboratoire. On voit cette matière 1ère qui est passé par les 7 métaux, on a purifié le soufre, on a purifié le mercure, on a apporté la lumière des 7 métaux et maintenant, il s’agit d’attendre que la lumière venant de l’extérieur rentre à l’intérieur. C’est ce qui se passe avec le prince charmant qui est le messager des dieux, toujours jeune, toujours beau. il arrive, voit ce cercueil. Il veut l’acheter aux nains qui, outrés, refusent. Ils disent : « Pour tout l’or du monde, tu ne peux pas l’avoir ». Ce n’est pas l’argent qui intéresse les nains. C’est pas une valeur pécuniaire. Le prince réfléchit et dit alors : « Et si je vous promettais de la chérir jusqu’à la fin de mes jours et de l’amener chez moi » alors là, les nains acceptent. Y a 2 fins : une douce et une dure (ce qui est équilibrant!) : il lui fait un enfant et c’est l’enfant naissant qui l’éveille. C’est la conjonction de la matière première et de l’esprit qui l’éveille. C’est bien cet enfant la métaphore de la pierre philosophale.

 

Ce conte est un mode d’emploi et une recette.

Cendrillon est aussi un conte des Grimms, l’alouette chanteuse et sauteuse, les 7 corbeaux (très symbolique). Un autre, c’est chez Rabelais ou Cervantès : Don Quichotte. Le grand maigre et le petit rond, Laurel et Hardy, sont la métaphore du soufre et du mercure. C’est le couple infernal qui vont en quête de l’inaccessible étoile. Ils partent en quête et chassent des géants et à l’intérieur des géants se trouvent des moulins à vent. Ils chassent quelque chose qui est dans le vent. On dit en alchimie « Le vent l’a porté dans son ventre ». Les géants, dans les contes de fée, sont intéressants : « G-En », j’ai à l’intérieur quelque chose à chercher. Rabelais, en plus tous ses géants commencent par la lettre « G ». Cette lettre est intéressante : sa forme est comme une spirale qui va vers l’intérieur et qui nous dit « va chercher à l’intérieur des choses ». Vous avez Gargentua, Gargamel, Grandgousier. Le père, la mère et le fils. Ils cherchent quoi ? La dive bouteille. Ce qui rend divin. Car le vin rend divin, nous fait agir comme les dieux. Ils font faire cette quête. Quelle est cette quête ? La recherche des 4 éléments et il y en a un 5 qui les dépassent : c’est la quintessence. Là est leur quête. C’est pas Gargentua qui va la trouver mais c’est son fils et pour bien montrer qu’il l’a trouvé, son nom va changer et il va s’appeler « Pentagruel », Penta comme Pentagone comme 5. La lettre G vient de ses parents vient après le penta. Et pour bien montrer cela, voir le chapitre 19 du 5 eme livre : il arrive dans l’île de la quintessence. Il y rencontre la reine de Lanternois c’est-à-dire « Celle qui a la lumière sur la tête » qui l’amène à un prêtre qui l’amène dans un sanctuaire, un temple souterrain qui lui fait visiter une salle mystérieuse où y a une fontaine a 7 côtés. 7 Métaux avec 7 pierres précieuses. Il y trouve ce qu’il y cherche. Une fois trouvé, il est ramené en haut où il est nommé « Abstracteur de quintessence ».

http://r-eveillez-vous.fr/pourquoi-ce-lien-entre-blanche-neige-et-lalchimie/



19/08/2014
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